"Mon" Alaska à bord de l'Amsterdam.

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Message par Oum » dim., 31 oct. 2010, 8:55

Hal03,

Merci pour vos si gentils commentaires qui m'encouragent à aller jusqu'au bout, car, par moments j'avoue que c'est un gros travail. Je le répète, vos encouragements sont bienvenus... c'est bon pour le moral! :lol:


Par ailleurs, comme tout le déblayage de mes photos, et là, c'est aussi un gros travail!, sera fait grâce à ce compte-rendu, c'est autant de temps de gagner pour lorsque je ferai mes montages de vidéos et photos... mais là, c'est un travail plus personnel.


Malheureusement je ne suis pas allée à la rencontre au Crow's Nest, mais je suis certaine que dans ce domaine également la compagnie HAL a bien fait les choses. Moi, pendant ce temps, j'allais de l'avant à l'arrière du bateau, en passant par mon balcon, pour filmer et photographier... une vraie folle quoi!!!


Pour une prochaine fois, oui, je vous recommande très fortement une excursion en hydravion ou hélicoptère. Nous avons eu deux hydravions et un hélicoptère(dont je parlerai prochainement) et ces trois excursions ont été fantastiques! C'est cher, oui, mais pour nous ça valait bien tous les dollars investis!


Les glaciers? Un délice pour les yeux!... vraiment du genre plus-beaux-que-ça-tu meurs!!! :lol:
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Message par Oum » dim., 31 oct. 2010, 13:46

16 septembre 2010: Navigation en vue du Glacier Hubbard



Ce matin je relis mes documents pour être bien certaine de ne pas à avoir perdre d’autres illusions au cours de la journée… oui, c’est bel et bien écrit que nous avons une journée de navigation au cours de laquelle notre gentil capitaine nous amènera admirer le Glacier Hubbard, l’un des plus majestueux et plus célèbres d’Alaska. Je peux donc pousser un gros soupir de satisfaction…OUF !


De plus, la chance continue d’être avec nous point de vue température car le soleil brille intensément dans un magnifique ciel bleu… ciel bleu qui nous donne envie de chanter comme Édith Piaf « Le ciel bleu sur nous peut s’effondrer ! » Donc, un avant-midi des plus charmeurs qui nous laisse penser que la navigation lors de l’approche du Glacier Hubbard sera fascinante. Et de fait, c’est bien ainsi qu’elle se présente !


De nouveau, les dimensions gigantesques de l’Alaska font en sorte que vous devez franchir de longues distances avant d’arriver au but, ici en l’occurrence le glacier Hubbard. En partant de Kodiak, l’Amsterdam s’est dirigé vers l’est en naviguant dans le Golfe d’Alaska, et en se dirigeant légèrement vers le nord a atteint la Yakutat Bay D’une largeur de 29 km, Yakutat Bay abrite une petite ville du nom de Yakutat sur sa côte sud. A l’approche du glacier Hubbard, la largeur de la baie diminue et les montagnes enneigées environnantes se font de plus en plus proches. Dans une petite section proche du glacier, Yakutat Bay prend un nouveau nom, soit celui de Disenchantment Bay, qui peut se traduire par « Baie de la Désillusion ». Mais, d’où provient ce nom ? Comment peut-on ressentir de la « désillusion » face à un paysage qui n’est qu’enchantement ? La réponse à cette question n’est pas à chercher dans le paysage qui nous entoure mais elle est d’un autre ordre d’idée. En effet, le nom, originairement en espagnol « Puerto del Desengano », a été donné par l’explorateur et officier de marine, Alessandro Malaspina, en 1792, pour exprimer sa désillusion lorsqu’il s’est aperçu que cette baie n’était pas l’entrée du légendaire Passage du Nord-Ouest tant cherché ! Toutes proportions gardées, je comprends sa désillusion lorsque je pense à celle ressentie par moi-même à la vue du rafiot de Kodiak alors que je m’attendais à un navire de la US Coast Guard ! Mais, pour nous, croisiéristes gâtés d’aujourd’hui, toutes ces heures de navigation vers ce glacier nous permettent de traverser des paysages tellement majestueux qu’elles sont des heures d’un réel bonheur… de celles qui nous sont si précieuses au cours de nos croisières.



Dans le journal « Daily Program » de l’Amsterdam on nous présentait le « Hubbard Glacier » en écrivant qu’il semblerait que de toutes les merveilles naturelles de la région, c’est ce glacier qui a peut-être le plus attiré l’attention au cours des dernières années. On écrit même qu’on ne peut décrire ce glacier avec précision qu’en employant des superlatifs. Là, après l’avoir admiré ce glacier, je suis bien d’accord avec eux… d’autant plus facilement d’ailleurs que je ne suis pas avare de compliments si quelque chose me plaît ou me passionne vraiment !


Le glacier Hubbard est le plus long « tidewater glacier », soit glacier de marées, d’Amérique du Nord. Mais, me direz-vous, qu’est-ce qu’un glacier de marées ? C’est tout simplement un glacier débouchant dans la mer et dont les icebergs sont régulièrement arrachés et emportés par la marée.


Le glacier Hubbard prend naissance au Yukon sur les pentes de l’imposant Mont Logan, la plus haute montagne du Canada, avec 5 959 m d’altitude. Ce bras gelé est une branche d’un champ de glace massif qui s’étend à travers les vallées des hautes terres comprises entre le mont Logan et toute la chaîne montagneuse environnante. Faisant plus de 150 km de long, le glacier atteint environ 10 km de largeur en son point le plus large, sa hauteur atteignant un sommet de quelque 170 m au-dessus du niveau de l’eau de Disenchantment Bay.


En glaciologie, on désigne sous le vocable vêlage, la perte par un glacier de fragments, sous forme d'icebergs… bien entendu ces fragments proviennent des parties qui sont le plus faiblement attachées au glacier soit à cause de fissures etc. De ce point de vue, le vêlage actuel du glacier Hubbard est, semble-t-il, assez actif, les masses de glace ou icebergs qui s’en détachent, s’écroulant dans la mer avec une force immense… souvent avec grand fracas. On appelle « éléments fils » du glacier (« daughter » bergs en anglais) les blocs de glace ainsi détachés et le Daily Program ajoute que les « éléments fils » formés par le glacier Hubbard sont petits. Mais attention ici au mot « petits », car certains des « petits » blocs sont aussi grands que des buildings de 30 étages !



De fait, l’activité du glacier Hubbard est telle que, contrairement à la plupart des glaciers qui actuellement sont en régression, c’est l’inverse qui se produit et s’il continue à avancer, il obturera l’entrée du fjord Russell au point de créer le plus grand lac de barrage par un glacier des temps historiques sur le continent nord-américain ! De fait, dans le Daily Program on écrit que le fjord Russell est bel et bien maintenant devenu un lac mais j’ignore si ce lac a atteint ses dimensions finales.


J’ai l’impression de me répéter depuis le début de ce compte-rendu sur l’Alaska, mais il me faut tout de même bien admettre que, de nouveau, le spectacle qui se déroule sous nos yeux est tout sauf ordinaire… et je ne peux tout de même pas écrire que le spectacle était moche juste pour faire changement ! Toutes les épithètes que j’ai employées dans ma description de navigation dans Glacier Bay, peuvent de nouveau me servir pour décrire cette navigation près du glacier Hubbard !


La différence marquante toutefois c’est que nous avons pu réaliser jusqu’à quel point le glacier Hubbard est effectivement plus actif que le Johns Hopkins Glacier et le Margerie Glacier. En effet, nous avons entendu de nombreux sons, semblables à des coups de tonnerre, et nous avons eu la chance de voir quelques blocs de glace se détacher et tomber avec fracas. Oui, les forces naturelles sont impressionnantes et ont fait les délices des observateurs heureux que nous étions… manipulant leurs caméras… bien sûr à partir d’une distance sécuritaire assurée par notre prudent capitaine !



Si vous pensez que tous les glaciers se ressemblent, je dirais que, oui, c’est vrai… mais jusqu’à un certain point… car chacun a sa propre personnalité et sa propre beauté, tout comme les fjords de Norvège, et soyez certain que lorsque vous êtes en face de l’un d’eux, peu importe lequel, vous serez fasciné par la majesté du lieu. C’est vraiment un spectacle inoubliable pour qui aime la nature… et même pour les autres!


Après ce nouveau grand bol d’air et de soleil, nous disons adieu au glacier Hubbard et l’Amsterdam met le cap sur Juneau. Nous en profitons encore pour admirer toutes ces belles montagnes enneigées et je me rappelle que le soir, alors que nous étions allés écouter les musiciens qui faisaient danser les croisiéristes, à l’heure du coucher du soleil, plusieurs se sont levés et ont écarté les rideaux pour admirer le spectacle d’un autre coucher de soleil magnifique!


Pour les photos du glacier Hubbard :
http://picasaweb.google.com/oum1947/47S ... ierHubbard#
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Message par Oum » jeu., 04 nov. 2010, 11:24

17 et 18 septembre 2010: Escale à Juneau et jour de mer



C’est de nouveau par un beau matin, où quelques nuages blancs filamenteux sont délicatement posés dans le bleu du ciel, que l’Amsterdam arrive au port de la capitale de l’Alaska, Juneau… belle journée en perspective! Ceci est d’autant plus important que la température a un rôle important à jouer dans le déroulement de notre excursion… eh oui, il y a hélicoptère en perspective pour nous!


Mais, tout d’abord, quelques mots sur Juneau. Cette jolie petite ville située sur la bande continentale du sud-est de l’Alaska, au pied du mont Juneau et au bord du détroit de Gastineau, est la capitale de l’État de l’Alaska depuis 1906. Petit fait intéressant, Juneau est la seule capitale d’un État américain à ne pas être reliée par le réseau routier… le seul moyen de s’y rendre étant l’avion ou le bateau! Point de vue population, elle est la troisième ville d’Alaska, comptant environ 31 000 habitant en 2007, soit environ 10% de la population d’Anchorage.


Ne trouvez-vous pas comme moi que ces noms « Juneau » et « Gastineau » ont une consonance française? Poussée par la curiosité, j’ai fait une petite recherche et j’ai ainsi appris que la ville de Juneau a été baptisée de ce nom en hommage au mineur canadien-français Joseph Juneau ! Ce compatriote, dit Joe Juneau, né à Saint-Paul-l’Ermite au Québec en 1836 et décédé au Yukon en 1899, mineur et chercheur d’or de métier, est considéré comme le co-fondateur, avec Richard Harris, de la ville qui porte actuellement son nom. S’agissant d’un compatriote, je vous rappelle quelques faits de sa vie dont l’histoire est liée à celle de la première importante découverte d'or à Juneau ou à l'île Douglas, en face de Juneau, et qui date des années 1880.


Joe Juneau et Richard Harris avaient été envoyés dans la région, qui est la région de Juneau actuellement, par George Pilz, ingénieur et entrepreneur de Sitka. Son guide amérindien était le chef Kowee. Ce Kowee a eu à son crédit le fait d’avoir exploré la plus grande partie de la région de Juneau. Joe et Richard firent du troc avec les Amérindiens de leurs rations dont, bien entendu, faisait partie l’alcool, mais, tout compte fait, ne prospectèrent pas et revinrent les mains vides à Sitka. Pitz les renvoya aussitôt dans la région. Là, le chef Kowee les emmena à Gold Creek, petite rivière de l'or, qui coule aujourd'hui entre le bâtiment fédéral de la ville et le bassin du Silver Bow, Arc d'argent, point de départ de la découverte de l'or dans la région. Aujourd'hui une petite rivière sur l'île Douglas porte le nom de Kowee Creek. Découvrant de l'or à Juneau, Joe et Richard emportèrent environ 500 kg d'or à Sitka ce qui, vous en conviendrez, était plus qu’un joli magot!


Juneau connut différents noms dont Harrisburg, ou Harrisburgh, du nom de Richard Harris, de même que Rockwell, nom souvent donné par les mineurs en l’honneur du Lt. Com. Charles Rockwell, mais là, je ne sais pas pourquoi. Il y eut aussi une proposition pour l'appeler Pilzburg du nom de l'ingénieur George Pilz. La ville ne pris son nom actuel qu'après une réunion des mineurs le 14 décembre 1881. Le nom de Juneau obtint 47 des 72 votes alors qu'Harrisburg n'en reçu que 21 et Rockwell seulement 4. Il faut croire que notre compatriote Joe Juneau y tenait à ce que son nom soit immortalisé puisqu’il n’hésita pas à payer un spectacle dans la ville pour que l’on vote en sa faveur… spectacle qui a dû être au goût de ses concitoyens étant donné le résultat du vote!


Joe Juneau voyagea jusqu'à Dawson City dans le Yukon durant la ruée vers l'or du Klondike dans les années 1890. Il avait pour habitude de dépenser l'or aussi vite qu'il le trouvait mais, malgré toutes ses « folles » dépenses, vers la fin de sa vie, il possédait malgré tout un petit restaurant à Dawson. Juneau mourut d'une pneumonie en mars 1899 à Dawson City et son corps fut ramené à Juneau et enterré dans le cimetière Evergreen de la ville le 16 août 1903.


Après l'époque des chercheurs d'or, de grandes mines souterraines sont creusées au début du 20ième siècle, mines qui restent en exploitation jusqu'à la Seconde Guerre mondiale. On peut encore en découvrir les vestiges à l’île Douglas, reliée à Juneau par un pont.


De nos jours, à voir tous les bateaux de croisière qui naviguent en Alaska, il ne fait aucun doute que Juneau, comme les autres villes de cet immense état, n’échappe pas à la manne apportée par les touristes qui envahissent les lieux par centaines de milliers chaque année.


Quand il s’est agi de faire un choix d’excursion pour cette escale, nous avons discuté très longuement mon mari et moi. D’abord il ne faisait aucun doute que nous prendrions une excursion qui comprenait un tour d’hélicoptère car, de cela, nous en rêvions tous les deux! Parmi les nombreux tours en hélicoptère offerts par HAL, nous avons éliminé d’emblée ceux qui offraient du trekking sur glacier ou autre activité du genre qui, c’est certain, ne convenaient pas à notre condition physique! Mais, il restait deux tours entre lesquels nous devions faire un choix: le premier, nommé « Glacier Adventure by Helicopter (with landing) », était accessible aux personnes ayant un handicap selon la description du tour et le second, « Pilot's Choice Glacier Explorer by Helicopter (with Two Landings) » qui nous tentait davantage mais qui faisait un peu peur à mon mari car on ne précisait rien au sujet de personnes ayant un handicap… alors qu’il était précisé que l’on fournissait des « glacier boots » aux excursionnistes… et là, le mot « glacier boots » donnait quelque petite frayeur à mon mari!


Bref, après des heures de discussion, nous avons finalement opté pour celui qui nous tentait davantage, soit celui des deux atterrissages, en nous disant que, s’il s’avérait difficile pour mon mari de descendre de l’hélicoptère et marcher avec les « glacier boots », il resterait dans l’hélicoptère en attendant le groupe, mais au moins il aurait le plaisir du vol lui-même.


Et nous voilà en ce beau matin de septembre, arrivant à Juneau excités comme des enfants à la pensée de cette excursion tant désirée… mais un peu crainte, malgré tout! Vous pensez bien que lorsque j’ai vu le ciel si beau à l’arrivée, j’étais encore plus heureuse sachant que l’excursion aurait bel et bien lieu et ce, dans les meilleures conditions dont on puisse rêver!


A l’heure prévue pour le rendez-vous sur le quai, un guide nous attend et nous constatons que nous ne sommes que cinq croisiéristes en tout pour notre excursion. Outre mon mari et moi, il y a un couple d’Australiens et un Américain. Ce qui préoccupe notre guide, c’est nos kilos déclarés! Eh oui, il ne veut pas savoir ce que dit la balance quand on y monte dessus au lever en petite tenue et avant même d’avoir mangé dans l’espoir que l’aiguille ne montera pas trop haut… non, c’est notre poids comprenant gros ou petit-déjeuner avalé quelques heures avant le départ, vêtements, souliers, caméras etc., c’est la totale quoi, qu’il lui faut connaître car au-delà des 250 livres permises, soit 113 kilos, la surcharge à payer pour l’excursion est d’environ 50 % si je me souviens bien!... et s’il s’aperçoit que quelqu’un lui a menti, comme il a tout pouvoir ce guide, il peut tout simplement refuser d’amener l’excursionniste « menteur » et tant pis pour ce dernier… j’imagine même qu’il ne sera pas remboursé! Je me souviens que le guide a parlementé un certain moment avec l’Australien au sujet du poids déclaré par ce dernier, mais tout s’est arrangé et peut-être est-ce pour ne pas dépasser la limite permise que l’Australien s’était légèrement vêtu?! Il faut dire que l’Australien en question était plutôt du genre bien baraqué… et peut-être était-il vers la limite!


Une fois terminés ces préliminaires, on nous amène à l’aéroport pour aller le prendre cet hélicoptère si prometteur! Mais, on ne monte pas aussi vite en hélicoptère qu’en hydravion. Non! D’abord, il nous faut écouter attentivement les directives concernant la sécurité, et même regarder un court film explicatif, après quoi, comme il vaut mieux prévenir que guérir, donc, direction toilettes! Après cela, vient la mise en place d’un petit sac jaune, censé s’ouvrir au cas où!!!... mais là, personne ne pense qu’un accident n’arrivera... les superstitieux touchent du bois ou croisent les doigts!... Et enfin, arrive le moment où l’on doit mettre les fameuses « glacier boots », celles qui faisaient un peu peur à mon mari mais qui, ô merveille!, s’avèrent d’une légèreté non soupçonnable à leur aspect et avec lesquelles mon mari se débrouille pas mal du tout! Bon, côté élégance, le design n’y est pas… mais côté confort, il n’y a rien à redire!


Et maintenant, en route vers l’hélicoptère! Mais, telle une vedette de cinéma qui fait des caprices, notre hélicoptère est en retard et se fait attendre… et nous, nous attendons sous un vrai soleil d’été… mon mari et moi avons l’air un peu idiot, suant à grosses gouttes sous nos manteaux, alors que l’Australien est tout sourire dans son tee-shirt! Après un bon quart d’heure d’attente, où les bottes sont de plus en plus chaudes et le corps de plus en plus mouillé, nous voyons enfin un hélicoptère dans le ciel, de fait « notre » hélicoptère qui ramène les passagers qui ont fait l’excursion avant nous. A voir les grands sourires des excursionnistes qui passent devant nous, il est facile de deviner que leur excursion a été un franc succès!


On met du carburant dans l’hélicoptère et nous voilà enfin prêts pour le départ! A la vue de l’Australien en bermuda et tee-shirt, le pilote est quelque peu surpris et lui demande s’il n’a pas de vêtement plus chaud, mais bon, l’Australien lui montre qu’il a tout de même apporté un petit blouson et, ma foi, s’il veut rester dans cette tenue, libre à lui! Comme pour l’hydravion, il était entendu que c’est le pilote qui distribuait les places dans l’hélicoptère en fonction du poids des passagers. L’hélicoptère ne peut recevoir que six personnes au total, réparties sur deux rangées. Donc, à l’avant il y a le pilote et deux passagers et, juste derrière, les trois autres passagers. C’est sans surprise, mais avec grand plaisir, que mon mari et moi, les deux plus légers, apprenons que nous sommes placés à l’avant d’où nous aurons la plus belle vue, incontestablement. Mon mari parvient à monter facilement pour rejoindre sa place à côté du pilote et on place sa canne sous le banc arrière… tout se présente bien et même très bien! A vous donc, cher lecteur, de prendre place entre mon mari et moi-même pour profiter de cette très belle excursion avec nous.


Iata et sa fille ont fait une excursion semblable en septembre 2009 et dans son compte-rendu, Iata souligne que cette excursion fut formidable… et là, je ne peux qu’être d’accord avec elle! Elles aussi ont eu la chance d’être assises à l’avant, ce qui ne gâtait rien au spectacle qui s’offrait, j’en suis certaine! Les deux lieux d’atterrissage sont choisis par le pilote, et sans doute le facteur météo joue un rôle dans ce choix, mais à voir les photos de Iata et les miennes, je pense que nous avons eu des lieux d’atterrissage quelque peu semblables.


Sachez qu’au cours de cette excursion, l’hélicoptère survolera une petite partie du « Icefield Juneau », soit le champ de glace de Juneau, lequel est grand comme la Suisse et où l’on retrouve plus de 38 glaciers dont le célèbre « Mendenhall Glacier ». C’est dans ce champ de glace de Juneau que l’on peut voir la glace des glaciers bleus et je pense que tous les pilotes se font un devoir de faire un arrêt pour nous faire admirer cette merveille.


Grâce à la gentillesse du pilote qui nous a remis un plan du champ de glace de Juneau en indiquant le parcours qu’il a suivi, il m’est facile de me repérer et de vous dire qu’en quittant Juneau, l’hélicoptère s’est dirigé vers le nord, nous permettant d’admirer des paysages divers tels que montagnes rocheuses aux pics enneigés, lacs de glaciers, cours d’eau sinuant dans les vallées etc. Le spectacle est aussi enchanteur que celui que nous avions lors de nos tours d’hydravion! Mais, me direz-vous, les paysages doivent se ressembler? Oui… et non! Oui, en ce sens que nous sommes toujours face à face avec des montagnes grandioses, pics enneigés etc., et non, parce que chaque paysage a sa propre personnalité et semble différent de ce que nous avons vu auparavant. Les lieux sont tout simplement magiques et fascinants!


La magie atteint son paroxysme lorsque nous atterrissons une première fois dans la région du glacier Gilkey car c’est là que nous pouvons admirer la célèbre glace des glaciers bleus dont Iata, sur l’une de ses photos, semble boire l’eau avec plaisir! Si Iata et sa fille n’étaient pas au même endroit que nous, elles étaient sûrement dans la même région… et elles ont certainement ressenti le même émerveillement que nous devant ce paysage! Par ailleurs, je ne dirai jamais assez à quel point le silence est important dans ces endroits hors du commun… silence majestueux qui, régnant en ces lieux comme un roi sur ses sujets, ajoute à la beauté du lieu et que l’on respecte et goûte avec bonheur!


Nous reprenons l’hélicoptère qui se dirige vers le sud où, en cours de vol, nous admirons sans nous lasser d’autres paysages magnifiques avant d’atterrir, cette fois, dans un immense champ de neige près des montagnes « Little Matterhorn » et « Cathedral Peak ». Ici, ce sont les Australiens qui sont le plus émerveillés car ils nous ont dit n’avoir jamais vu de neige de leur vie! Pour une première expérience dans ce monde hivernal, ils sont chanceux car l’immensité blanche qui s’étend tout autour de nous ne peut que les séduire d’autant plus belle que parsemée de quelques très beaux rochers! Mais, alors qu’à Juneau, mon mari et moi avions trop chaud avec nos manteaux, ici c’est l’Australien qui est vraiment trop court vêtu pour la circonstance… et, comme dirait mon mari, risque d’attraper la crève! Ici, la température n’a plus rien à voir avec celle de Juneau… on frôle les 0 degrés, sans compter le facteur vent, et nous sommes très bien dans nos gros manteaux alors que ce pauvre Australien en bermuda, tête nue, et qui plus est chauve!, avec un léger blouson… brrr, il ne doit pas avoir trop chaud, j’en suis certaine! Mais, c’est tellement beau que tout le monde profite au maximum de la sortie! Mon mari est tellement content de pouvoir marcher sans difficulté grâce à ses « glacier boots »… et sa canne! De fait, il marche d’un pas beaucoup plus assuré que sur les trottoirs souvent glacés des rues de Montréal l’hiver.


Après ces deux arrêts inoubliables, il faut bien boucler la boucle, n’est-ce pas? Alors, nous reprenons l’hélicoptère en direction de Juneau, ne manquant rien des derniers paysages vus du haut du ciel avant l’atterrissage final. En un mot, pour qualifier cette excursion, un seul mot suffit… spectaculaire…. vraiment spectaculaire!


Au retour, nous retournons au bateau pour déposer nos effets à la cabine et puis nous restaurer légèrement car, paraît-il, les émotions… ça creuse! Repus et reposés, nous repartons pour un petit tour à Juneau car, il fait tellement beau que c’est impossible de ne pas profiter de l’escale le plus possible… et, de plus, comme c’est notre dernière escale en Alaska il faut bien que je le trouve ce petit souvenir que je n’ai pas encore trouvé!


En débarquant sur le quai, pas moyen de se perdre car il ne suffit que de quelques pas pour se retrouver au milieu des boutiques. En marchant un peu le long des rues, je m’aperçois à quel point cette petite capitale de l’Alaska est en fait cosmopolite! Eh oui, vous n’avez pas besoin d’aller en Turquie car juste devant nous se trouve le marchand de tapis turcs, « made in Turkey »… puis, un peu plus loin, voici la Russie qui, décidément, regrette d’avoir vendu l’Alaska aux États-Unis et qui, pour nous rappeler à son bon souvenir, vous vend pour 35 $ une tasse identique à celle du service de porcelaine de Catherine la Grande, « made in Russia » bien sûr, une réelle aubaine si vous pensez au prix de la tasse originale!… ou encore, un de ces chapeaux en vraie « fausse » fourrure, réplique exacte de ceux que l’on voie dans un film d’espionnage du KGB! Encore un peu plus loin, voilà une boutique de Noël où vous pouvez acheter un vrai chandail norvégien, « made in Norway », et moins cher que si vous l’achetez à Bergen! C’est très bon pour le moral de ne pas voir que du « made in China »! Mais je cherche tout de même où sont les « made in Alaska »?! Eh bien, j’ai fini par le trouver mon souvenir, joli petit ours sculpté dans la pierre et certifié « made in Alaska », et ce dans une petite boutique qui ne payait pas de mine située juste derrière le marchand de glaces italiennes, « made in Italy »? Après cette petite virée de shopping en ville, nous revenons tout heureux à bord de l’Amsterdam.


Le soir, nous sommes allés manger au restaurant alternatif de HAL, soit le « Pinnacle Grill ». Nous ne pouvions trouver mieux pour terminer cette journée en beauté! Porcelaine de Bulgari, que je volerais bien si je le pouvais!!!, service attentionné, mets succulents etc., bref, une soirée des plus réussie!


Tout dans cette journée a contribué à faire de notre dernière escale en Alaska un jour vraiment mémorable. Le soir l’Amsterdam reprend sa route, direction sud, en mettant le cap sur notre bien-aimé Canada.


Mais, avant d’arriver à notre prochaine escale, nous avons eu droit à notre dernière journée de navigation en mer où, de nouveau, nous sommes choyés par le beau temps. Nous en profitons donc pour relaxer et faire quelques activités typiques d’une journée de ce genre telles que lecture, promenade sur le pont extérieur, etc. Et voilà, un autre beau jour passé sans que l’on sache comment!


Pour les photos de l’escale à Juneau :
http://picasaweb.google.fr/oum1947/48Se ... 2010Juneau#
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Message par Oum » dim., 07 nov. 2010, 18:26

19 septembre 2010: Escale à Victoria


En cette date du 19 septembre, nous voici arrivés presqu’au terme de cette magnifique croisière. Eh oui, c’est aujourd’hui que nous ferons notre dernière escale, soit la capitale provinciale de la Colombie-Britannique, Victoria… la plus « british » des villes canadiennes!


L’arrivée à Victoria n’étant prévue que vers 16 heures, profitons tout de même de ce dernier beau repos en mer avant l’escale. Les nuages nous ont rejoints, mais rien de vraiment menaçant et surtout pas pour gâter ce moment de repos et de bonheur en mer! Par ailleurs, comme nous avons réservé une excursion qui nous occupera quelques heures seulement vers la fin de l’après-midi, alors, entre promenade sur le pont et lecture, nous en profitons pour sortir les valises car, oui, malheureusement, que nous le voulions ou non, il faut absolument se mettre à la tâche… et, autant c’était un plaisir de défaire nos valises à l’arrivée sur le bateau, autant c’est d’une pénibilité de devoir les refaire pour le départ!


Le temps étant agréable, beaucoup de passagers sortent sur les ponts pour assister à l’arrivée à Victoria. La ville de Victoria, située dans la partie sud-est de l’Ile de Vancouver, est séparée de l’État américain de Washington par le détroit de Juan de Fuca. Avec moins de 80 000 habitants, elle est tout de même la plus grande ville de l’île. Il ne faut pas confondre l’Ile de Vancouver qui est la plus grande île de la côte ouest de l'Amérique avec 32 134 km carrés et la ville de Vancouver qui se trouve sur le continent voisin à environ 1 heure 30 de bateau.


Fondée en 1843 par James Douglas comme « Fort Camosun », un poste de la Compagnie de la Baie d'Hudson, la ville sera renommée Fort Victoria en hommage de qui pensez-vous? bien sûr, en hommage à la reine du Royaume-Uni, Victoria! Sir James Douglas a été gouverneur colonial de trois colonies britanniques : l’Ile de Vancouver, les Iles de la Reine-Charlotte et enfin la Colombie-Britannique. Par ailleurs, je pense que le nom de la Compagnie de la Baie d’Hudson est familier à plusieurs d’entre nous… mais, saviez-vous que cette Compagnie dont l’histoire a toujours été intimement liée à celle du Canada a été fondée en 1670 à Londres? Permettez que je fasse une petite digression en rapportant ci-dessous ce que j’ai trouvé sur Wikipédia au sujet de la Compagnie :
« Elle est née de la rivalité pour le commerce des fourrures et la colonisation de l'Amérique du Nord entre la France et l'Angleterre. Après la chute de la Nouvelle-France en 1763, elle a étendu son réseau de postes de traite vers l'ouest et le nord de ce qui allait devenir le Canada.
Au début des années 1800, la Compagnie de la Baie d'Hudson est entrée en compétition avec la Compagnie du Nord-Ouest de Montréal et les deux fusionnèrent après un conflit sanglant pour le contrôle des fourrures. Elle est par la suite durant près d'un demi-siècle la détentrice de la plus grande partie du territoire canadien et d'un droit exclusif de traite des fourrures. Le territoire sera donné au nouveau pays en 1870 par le gouvernement de Londres. Ses postes de traite sont devenus des magasins généraux où les Amérindiens venaient se ravitailler et ses représentants étaient de facto les représentants de l'ordre britannique dans les communautés éloignées. Elle ouvrit des magasins à rayons dans les villes du sud et elle créa ses propres marques de commerce dont de fameuses couvertures à rayures. »


Après cette digression, je reviens maintenant à l’histoire impliquant plus directement la ville de Victoria. Avec la découverte d'or sur le continent de la Colombie britannique en 1858, Victoria est devenue le port, la base d’approvisionnement et le centre d'équipement des mineurs sur la route des régions aurifères Cariboo. En 1866 lorsque l'île a été politiquement rattachée au continent, Victoria est restée la capitale de la nouvelle colonie unie et, quelques années plus tard, lorsque la Colombie Britannique a joint la Confédération Canadienne en 1871, Victoria est devenue la capitale de la province.


C’est au sud de la ville que se trouve la borne kilométrique 0 marquant le début de la route transcanadienne. La ville surnommée la « Londres du Pacifique » est réputée pour son climat doux. Son industrie principale est le tourisme et, comme vous le savez peut-être déjà, les retraités du Canada.


Pour cette escale à Victoria, nous avions acheté une excursion intitulée « Victoria Highlights & Craigdarroch Castle ». Lorsque nous sommes arrivés au quai, deux gros paquebots étaient déjà amarrés, soit le Millennium de Celebrity et le Radiance of the Seas de RCI. Nous étions les derniers arrivés, ce qui ne rendait notre arrivée que plus spectaculaire avec vue sur la ville vers l’avant et vue sur ces deux gros paquebots à notre droite. Je ne me souviens pas d’avoir eu une arrivée aussi tardive lors de mes croisières précédentes, mais j’ai trouvé que c’était bien agréable avec cette lumière de fin d’après-midi surtout que passages nuageux et belles éclaircies alternaient rapidement dans le ciel de Victoria.


Nous sommes descendus rejoindre le groupe d’excursionnistes et nous voilà partis pour un joli tour de ville. Je n’étais venue qu’une seule fois à Victoria, en 1981. J’avais trouvé la ville bien jolie à l’époque, mais j’avais oublié à quel point elle est vraiment jolie, coquette et agréable! Ici, la nature règne en maître et je suis frappée par la diversité et la magnificence des arbres tout au long du parcours. Les parcs que nous apercevons sont de toute beauté. Beaucoup de belles demeures élégantes, riches assurément!, mais d’une richesse discrète et pas du tout tape-à-l’œil. Il ne fait aucun doute que les retraités qui vivent ici ont des moyens financiers au-dessus de la moyenne. Le chauffeur de car, qui nous sert également de guide, a bien sûr intérêt à nous montrer les beaux quartiers de la ville, mais c’est à se demander si dans cette ville il existe vraiment des quartiers misérables?! J’en doute!


En cours de route vers le manoir Craigdarroch, le chauffeur-guide attire notre attention sur le plus haut totem du monde et le magnifique campus de l’Université de Victoria où les lapins sauvages se promènent en toute liberté. Mais, ce qui est pour nous source de joie, car je pense que tout le monde aime voir ces jolies petites créatures!, peut s’avérer source d’embêtements pour d’autres. En effet, ces adorables petits lapins sont, paraît-il, un véritable fléau et causent bien des maux de tête aux dirigeants de l’université qui ne parviennent pas à trouver de moyens efficaces pour contrôler leur population ni empêcher les dégâts qu’ils font, entre autres aux arbres… eh oui, n’oubliez pas que ce sont de petits rongeurs! Bref, sur ce campus, l’expression « chaud lapin » s’applique bel et bien littéralement à ces gentils « bunnies »… et non pas uniquement à certains étudiants!


Puis, nous arrivons au manoir Craigdarroch que nous visiterons à notre guise puisqu’ici c’est une visite libre et non guidée. Sur une plaque attenante au manoir, on pêut lire le texte suivant signé de la Commission des lieux et monuments historiques du Canada : « Construit pour le magnat du charbon Robert Dunsmuir, le manoir Craigdarroch illustre la volonté des industriels de la fin du XIXe siècle d’afficher leur rang dans la hiérarchie sociale en érigeant de luxueuses demeures. Achevé en 1890, l’édifice allie avec raffinement pierre, vitraux, fer forgé et riches boiseries. L’avènement du chemin de fer ouvrit une autre page de l’histoire architecturale du pays, attirant des créateurs et des artisans de toute l’Amérique du Nord et donnant accès à de nouveaux matériaux. Cette imposante résidence est l’une des plus spacieuses et des plus ornementées de l’Ouest canadien du XIXe siècle. »


Eh oui, comme on peut le constater une nouvelle fois, l’étalage de la réussite sociale a été et sera de toute époque… et seule la façon de le faire varie d’une époque à l’autre!


Le manoir, situé au sommet d’une colline, domine le quartier résidentiel de Rockland, quartier proche du centre-ville de Victoria. Actuellement, il est situé sur une partie de ce qui subsiste du domaine d’origine de Dunsmuir qui mesurait 11 hectares.


Son architecte, Warren H. Williams a combiné des éléments de divers styles architecturaux pour créer une conception impressionnante voulant évoquer un château d'Écosse, patrie d'origine de Dunsmuir. L'excellente qualité du travail des ouvriers spécialisés, évidente dans la maçonnerie et les ornements extérieurs, est tout aussi manifeste dans le parement des murs et des planchers, les vitraux et la menuiserie de l'intérieur. La combinaison de matériaux canadiens et importés (grès et granit de la Colombie-Britannique, fer forgé fabriqué localement, marbre italien et ardoise du Vermont, carreaux de terre cuite de Californie, lambris d'intérieur de bois importés), qui était sans précédent dans l’Ouest canadien à l'époque, a établi de nouvelles normes d'opulence dans la région. Craigdarroch est un des premiers, des plus flamboyants et des mieux conservés des châteaux de type «Bonanza» construits au Canada. Le type « Bonanza » est un terme pouvant décrire les manoirs construits pour de riches industriels nord-américains à la fin du 19ième et au début du 20ième siècle, pour symboliser leur réussite.


Par la suite, le Craigdarroch a accueilli l'hôpital militaire de Craigdarroch (de 1919 à 1921), le Collège de Victoria (de 1920 à 1946), et le Conservatoire de musique de Victoria (de 1968 à 1979). Aujourd'hui, il est exploité comme maison-musée.


Personnellement, j’ai préféré de beaucoup l’extérieur du manoir à son intérieur. Toutes les pièces intérieures se répartissent autour d’un bel escalier de bois, j’en conviens, escalier qui s’échelonne sur quatre étages si je me souviens bien, mais que je trouvais quelque peu étouffant. Chose certaine, je n’aurais pas apprécier devoir monter et descendre cet escalier plusieurs fois par jour pour aller d’une pièce à l’autre! J’ai trouvé plusieurs détails décoratifs bien jolis et réussis mais, vraiment, dans l’ensemble je n’aurais pas aimé habiter une telle demeure, si imposante soit-elle… question de goût personnel sans doute! De toute manière, nous avons bien profité de cette visite car ce n’est pas tous les jours que nous avons la chance de découvrir l’intérieur de ces immenses demeures qui nous semblent un peu mystérieuses lorsque nous les apercevons.


Après cette visite, nous rejoignons le car qui continue son parcours pour un dernier arrêt au centre-ville, non sans passer toutefois par le Chinatown de Victoria, le plus vieux quartier chinois du Canada… ce qui nous permet d’avoir une pensée reconnaissante pour tous ces Chinois qui ont joué un rôle important dans le développement de la ville en travaillant à la construction du chemin de fer, souvent dans des conditions extrêmement difficiles.


Nous arrivons au centre de Victoria, face au port, alors que le soleil descend tout doucement sur la ville donnant une belle lumière dorée à tous ces bâtiments qui nous entourent. En particulier, l'Empress Hotel, un établissement style « château » construit pour le Canadien Pacifique au début du 20ième siècle par l'architecte Francis Rattenbury et le parlement de Colombie Britannique sont particulièrement mis en valeur illuminés par ce soleil qui bientôt va se coucher... sans compter le port et ses bateaux blancs… et les magnifiques fleurs suspendues ! Vraiment, nous avons droit à une belle image « carte postale » avant de revenir à bord de l’Amsterdam.


Et puis, nous revenons à bord de l’Amsterdam, non toutefois sans, auparavant, prendre le temps de l’admirer pour une dernière fois sous les rayons du soleil couchant ! Puis nous réalisons que nous allons prendre notre dernier repas car demain, eh oui ! déjà !, il nous faudra quitter ce magnifique bateau. Mais, remettons à plus tard le temps de la nostalgie et profitons pleinement de notre dernière soirée à bord !


Pour les photos de l’escale à Victoria :
http://picasaweb.google.com/oum1947/49S ... 10Victoria#
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Message par fée des Bois » lun., 08 nov. 2010, 12:19

Bonjour Oum,

Je ne peux m'empêché de lire quelques bribes, trop curieuse que je suis, à attendre les longues soirées d'hiver afin de lire ce compte rendu.
Quel travail!!! Je vous trouve bien vaillante de faire ainsi tout ce classement de votre voyage, afin de trouver les textes, les photos,etc... Ce classement, ce sont des heures de recherches j'en suis certaine, alors je ne peux que vous félicité!

Vous décrivez bien les endroits, vos émotions, les couchers de soleil qui sont phénoménaux selon les croisiéristes de cet itinéraire, je les envies presque, sans même avoir tout lu, même les photos sont superbes, c'est extraordinaire comme travail, même si je me répète encore.

Savez-vous, tout en réduisant les polices et les paragraphes, j'en suis rendu à la 61e page! Ce travail, mérite bien d'être relié.
C'est un très beau récit pour mes soirées au coin du feux ou peut-être même comme livre de chevet. J'ai bien hâte de le lire, et finalement je me demande si je vais résisté jusque là!

Merci pour ce travail de géant!

Au plaisir, Amicalement Fée des Bois!
Mon rêve est de partir en croisière pour un tour du monde!
Fée des Bois, (Céline)
Croisière à venir:
Janvier 2015, Vietnam, 14 jours sur le Century de Celibrity,


croisières fait jusqu'à ce jour; Sea Princess, jan. 2006, 14jours
Jewel of the Sea, fév. 2007, 14jours
Grand Princess, fév. 2009, 14 jours
Coral Princess , fév. 2011, 15 jours
Brillance of the Sea, fév. 2012, 14 jours
Star Princess Janv.2013, 15 jours
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Message par Leger » lun., 08 nov. 2010, 18:07

Bonsoir Oum,

j'avais pris un certain retard dans mes lectures, je devais parcourir de Kodiak à Victoria d'une traite pour ainsi dire !

Sans me chercher d'excuses disons qu'avec l'abondance de compte-rendu dans tous les coins du monde je me régale.

Je retiens un moment dans l'un des textes ou vous parlez de silence comme façon d'observer de si beaux endroits, je m'en inspire donc pour vous dire que j'ai vraiment apprécié ... tout simplement !

Merci encore et avez-vous déjà des idées pour votre prochaine croisière ?

Léger
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Message par Oum » mar., 09 nov. 2010, 12:42

Fée des Bois,

Je ne peux contester qu'effectivement faire un compte-rendu complet prend du temps... beaucoup de temps. Mais, en même temps c'est très enrichissant et pour moi et pour ceux qui veulent découvrir des régions nouvelles ou se remémorer de beaux souvenirs.

Par ailleurs, après les très longs comptes-rendus que j'ai faits en 2009 concernant mes croisières à bord de l'Eurodam et de l'Equinox, je pense que je commence à avoir pas mal d'expérience dans le domaine, ce qui facilite ma tâche! :lol:

C'est vrai qu'avec ces trois comptes-rendus, il y a de quoi imprimer un livre... je vais y penser!!! :roll: :lol:


Léger,

Merci également à vous pour prendre le temps de me dire votre appréciation. Ça fait vraiment plaisir!


La prochaine croisière? Si Dieu nous prête vie et santé nous en ferons sûrement une autre... mais laquelle?!... là est la question à 100$!

Pour le moment, je me dépêche de terminer ce compte-rendu puisque je veux encore parler du débarquement et de notre retour. Puis, viendra le temps de monter mes films. Et enfin, le temps de reparler d'une nouvelle aventure... encore en suspense!
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Message par Hal03 » ven., 12 nov. 2010, 20:53

Bonsoir Oum,

Déjà .....(ou "enfin" peut-être penserez-vous...) terminé le conte! :? :roll:

Un immense merci pour ce travail colossal car il est vrai qu'il faut du temps pour arriver à un tel résultat. Vous m'avez fait bien rire avec les "pré-requis légers" pour avoir accès aux premières places à bord de l'hydravion/hélico ! :lol:
Et je suis heureuse d'avoir lu que votre mari ait été capable de chausser ces fameuses bottes pour marcher sur le glacier. Wow :!: Ca fait toujours plaisir d'être capable de se joindre au groupe, même si la résilience nous habite depuis des lunes. :-) :)

Je regarde vos photos et j'essaie d'imaginer ces espaces au cours de l'hiver qui s'en vient ici et qui nous fait déjà frissonner... Je crois que je préfère me réfugier au soleil un brin et je vais de ce pas essayer de retrouver notre Francine nationale qui a déjà pris de l'avance afin de tenter une possible rencontre sur une chaude terre éloignée afin de discuter mer :wink:

Mille mercis encore pour cette escapade virtuelle et votre style d'écriture qui nous fait embarquer déjà aux premiers mots. Je vous souhaite encore de bien belles croisières afin que nous puissions d'une façon un peu égoïste nous régaler de vos écrits gentiment partagés.

Bonne soirée,

Hal03 :)
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Message par Oum » sam., 13 nov. 2010, 7:44

HAL03,


J'ai beaucoup apprécié vos commentaires... merci!

Il ne me reste qu'à parler de notre dernier jour à Seattle et du retour, et alors, oui, tout sera bel et bien terminé de ce compte-rendu... peut-être que je me dirai "enfin, mission accomplie!" encore une fois, car lorsque j'entreprends quelque chose, j'aime bien aller jusqu'au bout.

Oui, c'était super que mon mari ait pu réaliser toutes les excursions, et, surtout, que la température ait été aussi agréable, nous permettant de faire tous les tours prévus.


En ce qui me concerne, n'aimant pas beaucoup la chaleur, j'aime mieux me réfugier sur un glacier que sous les tropiques... :roll: mais, bon, chacun ses goûts! :lol:
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Message par slbateau » sam., 13 nov. 2010, 15:40

Bonjour Oum

Vous m'avez bien fait rire avec l'expression chaud lapin, je la garde cette expresionn :lol: :lol: :lol: :lol: :lol:

On m'avait déjà vanté la beauté de Victoria,et avec vos photos et bien vous m'avez convaincu.

Milles merci pour ce merveilleux compte-rendu
Je ne vous abonne pas je reste fidéle

Slbateau
Carnival Triumph Novembre 2000 ------ Carnival Destiny Janvier 2002
Carnival Spirit Janvier 2003---------RCCL Explorer Janvier 2004
RCCL Radiance decembre 2004----------Carnival victory Juillet 2005
Sea Princess Janvier 2006-----------------Carnival Elation Juillet 2006
Celeb. Constellation Mars 2007 ---------- Carnival Legend Juillet 2007
Princess Crown Janvier 2008-----------Costa Classica Juillet 2008
Azamara Journey Janvier 2009------------Carnival Triumph Juillet 2009
Holland Noordam janvier 2010----------Carnival Spirit Alaska Sept 2010
Carnival Spirit Hawaii Sept 2010---------------Royal Princess Janvier 2011
Emerald Princess Déc. 2011------------ Ruby Princess Janvier2013
Carnival Breeze Février. 2014------------- Carnival Breeze. Février. 2015
Carnival Vista Novembre 2016..............NCL Epic Février 2020
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Message par Oum » sam., 13 nov. 2010, 17:40

Bonsoir Slbateau,

Si vous avez ri de mon "chaud lapin" c'est que vous avez probablement tout compris! :lol:


La langue française a vraiment ses richesses comme le dit si bien mon mari.


Par ailleurs, oui, je vous confirme que Victoria est une très belle ville... et puis ce n'est pas partout que l'on peut y voir autant de chauds lapins... ça vaut vraiment le détour!
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Message par Oum » dim., 14 nov. 2010, 9:29

20 et 21 septembre 2010: Seattle et retour




Ce matin, qu’on le veuille ou non, c’est bel et bien la fin de cette magnifique aventure! Et comme en 2009 à bord de l’Eurodam, nous avons eu droit à l’excellent service de la compagnie HAL jusqu’au bout, débarquement inclus.


La veille nous avions reçu une lettre nous indiquant l’heure à laquelle nous devions débarquer, précisant de bien respecter cette heure assignée pour notre groupe. On y disait également qu’il n’y aurait qu’une seule et unique annonce lorsque le début du débarquement serait permis et que, par la suite, plus aucun appel. Bref, à chacun de suivre les directives reçues et de se présenter à son heure assignée.


Comme nous pouvons rester tranquillement dans notre cabine jusqu’au débarquement, cela crée une atmosphère beaucoup plus calme que lorsque nous devons nous réunir en groupes dans des endroits publics et que, suite à quelque retard, les gens s’accumulent avec tout leur barda! Nous avons même commandé notre petit-déjeuner à la cabine et avons pris tout notre temps puisque nous devions nous présenter à la sortie vers 9:15. Soupçonnant que peut-être il y aurait pas mal de passagers dans les ascenseurs, nous avons quitté la cabine un peu après 9 heures et, ô surprise, nous avons trouvé l’ascenseur vide… de fait, nous étions les seuls dans l’ascenseur et en moins de deux minutes nous étions déjà sur le quai! La récupération des valises a été aussi rapide… les douanes, en un temps record… et finalement, on nous a dirigés vers l’autobus destiné aux passagers qui faisaient un « post-cruise » car, eh oui, nous avions décidé de passer une nuit supplémentaire à Seattle.


Et nous voilà arrivés dans ce bel hôtel, le Fairmont Olympic, où nous avons l’impression de retrouver un vieil ami familier ! La chambre que l’on nous donne est aussi spacieuse, propre et élégante que celle que nous avions eue deux semaines auparavant. Une lettre de HAL nous est remise laquelle nous indique que pour le transfert à l’aéroport le lendemain matin, la première navette, celle qui nous est prévue, doit nous prendre vers 6 heures. Comme cela ne nous convient pas car, ne voulant pas nous presser à l’aéroport, nous désirons quitter l’hôtel plus tôt qu’à 6 heures, nous sommes allés demander au concierge de l’hôtel s’il y avait un représentant de HAL à qui nous pourrions parler. Il nous a répondu que non, mais que lui-même était en mesure de nous aider. Effectivement, il a tout de suite téléphoné à un représentant de HAL et le problème a été réglé en quelques minutes, le représentant promettant de venir nous porter un « voucher », bon d’échange, avec lequel nous pourrions nous rendre à l’aéroport en taxi à l’heure qui nous conviendrait. Super service, merci !


En débarquant de l’Amsterdam, le ciel était plutôt gris, mais, au cours de l’avant-midi, peu à peu nous avons eu droit à de belles éclaircies de ciel bleu et soleil. J’ai donc proposé à mon mari de faire ce que nous n’avions pas eu le temps de faire lors du premier séjour, soit d’aller voir le Space Needle, littéralement « aiguille de l’espace » ou « aiguille mesurant l’espace » comme l’aiguille d’un cadran, et l’Experience Music Project(EMP). Pour ce faire, nous avons pris le monorail qui est dans un centre commercial du centre-ville, à environ 5 minutes de marche de l’hôtel, monorail qui nous a déposés deux kilomètres plus loin au Seattle Center, parc d'activités culturelles où ont été construits la tour Space Needle et tout à côté l’Experience Music Project.


Ayant été conçu dans le cadre de l’Exposition universelle de 1962 qui avait pour thème le XXIe siècle, le Space Needle est une création futuriste conçue et réalisée par les architectes du bureau John Graham & Associates dont l’élément architectural le plus frappant de sa structure est, sans doute, sa plate-forme à l’allure de soucoupe volante qui trône à son sommet… sans conteste le point de repère le plus connu et représentatif de la ville. Contrairement à la croyance populaire, même avec près de 185 mètres de hauteur, il n’est pas le plus haut édifice de la ville, ce dernier titre étant détenu depuis 1985 par le Columbia Center, magnifique édifice moderne situé d’ailleurs proche de notre hôtel. J’ajouterai que le Space Needle est conçue pour résister à des vents pouvant atteindre 360 km/h, ainsi qu’aux tremblements de terre, comme celui de 1965 qui atteignit 6,5 sur l’échelle de Richter.


Par ce bel après-midi, nous étions nombreux à avoir eu cette idée de venir admirer la ville depuis la plate-forme du Space Needle mais, compte tenu d’une assez longue file d’attente, le temps d’attente, lui, n’est pas trop long. Une fois rendus sur la plate-forme, libre à vous d’y passer le temps que vous désirez. Comme il fallait s’y attendre, la vue sur la ville est magnifique et, si vous y allez un jour, prenez le temps de bien faire tout le tour de la plate-forme pour ne rien manquer du spectacle. C’est vrai que le vent est très fort mais, là encore, vous pouvez entrer à l’intérieur pour vous reposer quelque moment puis ressortir par une autre porte pour admirer un autre quartier de la ville. Mon mari et moi avons beaucoup apprécié le spectacle de la ville depuis là-haut. Si j’y retournais, j’aimerais bien y aller le soir à l’heure où se couche le soleil et que, par la suite, la ville s’illumine… ce doit être féérique !


Lorsque nous redescendons, alors que mon mari préfère se reposer tranquillement sur un banc du parc, je vais de mon côté voir d’un peu plus près l’architecture de l’Experience Music Project(EMP). Ce EMP, conçu par le célèbre architecte Frank Gehry et financé par le milliardaire américain Paul Allen, cofondateur de Microsoft avec Bill Gates, est en fait un centre culturel, salle de concert, musée interactif du Rock 'n' rolls en l'honneur tout particulièrement de Jimi Hendrix, et musée de « Science-fiction Hall of Fame ». Les fans de Jimi Hendrix savent sûrement déjà ce que moi j’ignorais jusqu’à ce voyage, à savoir qu’il est né à Seattle et que Paul Allen, étant l’un de ses plus fervents admirateurs, finança, avec sa soeur Jody, ce musée-centre culturel-salle de concert à raison de 240 millions de dollars en 2000. Le musée expose 80 000 objets qui couvrent l'histoire du rock avec entre autres des détours par le blues et le hip-hop.


Moi, qui ne suis fan ni de Jimi Hendrix et peut-être encore moins de blues et de hip-hop, qu’avais-je à faire en ce lieu ? Eh bien, j’y suis venue pour une simple et unique raison, à savoir, je voulais voir l’extérieur du bâtiment, œuvre de Frank Gehry, architecte qui, lui, me plaît énormément ! J’étais curieuse de voir comment l’EMP pouvait se comparer au Musée Guggenheim de Bilbao que j’avais tant aimé lorsque je l’avais vu l’année dernière.


Voici comment est décrit l’EMP sur un des sites internet consulté :
« Pour concevoir ce bâtiment design, de forme « abstraite hors du commun et unique au monde », Frank Gehry s'est inspiré d'une guitare électrique qu'il a décomposée en plusieurs morceaux, en souvenir de Jimi Hendrix qui détruisait ses instruments pendant ses concerts. Il s'est servi de cette base pour la retravailler ensuite avec un logiciel de conception assistée par ordinateur de Dassault Aviation (CAO) CATIA.
La peau de l'édifice est constituée de plus de 4 000 panneaux d'acier inoxydable ou aluminium découpés individuellement (pas deux identiques) et mis en forme par ordinateur, colorés en or et argent dans des bains d'acide chargés électriquement. L'aluminium est peint en rouge et bleu clair, le « Sky Church » est pourpre et le « Madonna Wall » or. »


Tout cela, c’est bien beau sur papier, mais quelle impression ce bâtiment m’a-t-il fait? Eh bien, si je n’avais pas su cette histoire au sujet de la guitare électrique, jamais, au grand jamais, je n’aurais pu deviner un lien entre ce que je vois et la dite guitare « inspirante »! Mais, par contre, j’ai retrouvé les formes ondulantes caractéristiques de Gehry… formes que j’aime beaucoup et que je trouve si élégantes et envoûtantes. La différence la plus notable entre ce bâtiment et le musée de Bilbao est, bien sûr, la présence de panneaux colorés. Contrairement au musée de Bilbao où, à cause du temps gris, je n’avais pas pu admirer l’effet produit par les rayons du soleil captés par sa structure de titane, ici, à Seattle, j’ai eu la chance de voir le jeu des rayons du soleil sur les panneaux colorés de l’EMP et j’avoue que je suis tombée sous le charme. C’est vraiment très réussi et du plus bel effet! Par ailleurs, l’atmosphère dégagé par l’environnement autour de l’EMP est bien différent de celui dégagé autour du musée de Bilbao… un peu atmosphère de « foire » pour l’EMP… beaucoup plus « beaux-arts » pour Bilbao… ce qui n’a pas lieu de nous surprendre tant il est vrai que les deux bâtiments ont des vocations bien différentes. En ce qui me concerne, j’ai préféré l’atmosphère de Bilbao car tout autour du bâtiment de l’EMP, on vous diffuse par haut-parleurs de la musique, sans doute de Hendrix et compagnie j’imagine, mais, comme je ne les connais pas je ne peux pas identifier de qui!, mais vraiment, pour moi, ce n’était pas du tout agréable et j’avais même hâte de finir mes photos pour pouvoir fuir ce qui était à mes oreilles un bruit infernal! Mais, encore une fois, c’est tout à fait personnel et je suis sûre que beaucoup apprécieront plus que moi ce genre musical, j’en conviens. Dois-je préciser que je me suis contentée d’une visite de l’extérieur du bâtiment et qu’avec le genre de musique que j’entendais je n’ai pas du tout eu envie de jeter ne serait-ce qu’un coup d’œil à l’intérieur?! Sachez toutefois que, quoi qu’il en soit, j’étais bien contente d’être venue et d’avoir pu satisfaire ma curiosité par cette visite au Seattle Center.


Après ce bel après-midi, nous sommes rentrés à l’hôtel où, pour notre dernier repas en cette agréable ville, sommes allés manger au restaurant Schuckers de l’hôtel, là où le poisson est toujours aussi délicieux que deux semaines auparavant.


Levés du bon pied, bien que très tôt, c’est avec un peu de tristesse au cœur mais bien satisfaits de nos merveilleuses aventures vécues au cours de cet inoubliable croisière, que nous prenons un taxi qui nous amène rapidement à l’aéroport. Nous avons bien fait de partir si tôt car bien qu’il soit à peine 5:30, nous pouvons voir que les files d’attente se forment de plus en plus rapidement. En ce qui nous concerne, nous pouvons prendre tout notre temps, sans presse aucune et, cette fois, le petit train qui nous mène d’un terminal à l’autre me semble une petite promenade de rien du tout, sans doute parce que je suis beaucoup moins fatiguée que lors de notre arrivée à Seattle 20 jours plus tôt! Pour le retour j’avais demandé que le vol Seattle-Montréal se fasse via Toronto et non Vancouver.


Le seul petit inconvénient, et encore tout s’est bien passé, c’est qu’il fallait récupérer nos valises à Toronto, contrairement à Vancouver. De plus, en passant devant la sécurité, comme toujours, mon mari a déclenché l’alarme, tel Quasimodo faisant sonner les cloches de Notre-Dame me dit-il!, et, cette fois, il a droit à une fouille en règle… fouille comme jamais de sa vie il n’en a eue… la presque totale quoi! Heureusement que nous avions du temps devant nous de sorte que nous n’étions pas trop énervés, mais il y avait bien 7 ou 8 passagers qui attendaient derrière lui, eux aussi ayant déclenché l’alarme et ils ne semblaient pas être trop contents de devoir attendre si longtemps!


Puis c’est le brusque retour à la vie réelle où les tâches de la vie quotidiennes nous accaparent très rapidement, laissant à peine le temps de souffler et de penser à toutes ces merveilleuses émotions vécues durant ce voyage. Mais, n’en doutez pas, ces émotions sont si profondément ancrées en vous qu’elles refont rapidement surface et je peux conclure en disant que ce sont bel et bien elles qui m’ont permis d’écrire ce compte-rendu qui, je l’espère, a su vous plaire !


Pour les photos de Seattle :
http://picasaweb.google.com/oum1947/50S ... 010Seattle#
Benoit
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Message par Benoit » dim., 14 nov. 2010, 16:04

Bonjour Oum

Je vous aie lu au complet et c'était très intéressant. Merci de m'avoir faire revivre ma croisière.

Liliane
Qui pense à sa futur croisière ??? :sailor:
Liliane
(La mer à besoin de nous, comme nous avons besoin de la mer)

À venir:
Croisières de L'Ouest du 28 mars au 4 avril 2020 sur Sky Princess.

Réalisation de Croisières:
Croisière Caraibe de l'Ouest avec Costa Magica du 7 au 21 février 2019 départ de la Martinique.
Croisière Europe du Nord avec MSC Magnifica du 13 au 24 septembre 2018 départ de Southampton.
Croisière Méditéranean de l'Ouest du 8 au 19 mai 2017 Célébrity Réflection.
Iles Britaniques du 21 mai au 2 juin 2015. Royal Princess.
Croisière de l'ouest du 8 au 15 février 2015 Ms Eurodam.
Canada & Nouvelle Angleterre du 19 au 26 juillet 2014 Maasdam.
Croisière en Alaska du 25 mai au 1 juin 2014 Grand Princess.
Croisière de l'Ouest du 8 au 15 février 2014, Carnival Liberty
Les îles Grecques, 12 jours du 9 au 21 septembre 2013. Ruby Princess
Caraibe du Sud, 3 mars au 10 mars 2013 Carnival Valor
Caraibe du Sud du 17 au 27 janvier 2012 Emerald Princess
Alaska du 17 au 24 juillet 2010 Zuiderdam de Hollande
Canada et Nouvelle Angleterre septembre 2009 Canival Triumph
Croisière de l'est février 2009 Crown Princess
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Message par Oum » lun., 15 nov. 2010, 15:06

Merci Liliane.

Je pense que pour vous, comme pour moi, notre expérience en Alaska restera dans nos mémoires longtemps!

Nous devons être très nombreux à penser et planifier déjà une prochaine croisière que nous espérons aussi belle que la précédente?! En tout cas, moi, c'est mon cas!
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Marie-Claude
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Message par Marie-Claude » mar., 16 nov. 2010, 19:57

Eh bien, j'ai presque passé à travers le récit au complet, mais pas tout à fait... je n'en reviens pas de tout ce que vous avez fait durant cette croisière!! Hydravion, hélico, vous l'aurez vu de la mer comme du ciel cette belle Alaska!! C'est génial et comme d'habitude, votre récit est enrichissant et passionnant, et vos photos époustouflantes!
Merci de cette fidélité...
J'ai très hâte de voir où sera votre prochaine...
A bientôt!
MC
A venir: ???

Croisières passées avec 296 jours en mer:
28 ) 2013, 12 décembre - Explorer of the Seas - Caraïbes - 10 jours
27) 2013, 24 octobre - Celebrity Infinity - Transatlantique Harwich à Miami - 14 jours http://bit.ly/1qVO5DG
26) 2013, 14 juillet - Celebrity Summit - Bermudes - 7 jours http://bit.ly/GzFYqY
25) 2013, 17 Mars - Celebrity Infinity - Amérique du Sud et Canal Panama - 15 jours http://bit.ly/18LXcey
24) 2012, 12 Octobre - Brilliance OTS - Québec à Québec (Terre-neuve, St-Pierre Miquelon, Maritimes) - 10 jrs http://bit.ly/1c1Q4hm
23) 2012 Mai - Celebrity Silhouette - Méditerranée et Adriatique - 13 jours http://bit.ly/1brWdAJ
22) 2011 Octobre - Celebrity Silhouette - Terre Sainte - 12 jrs:http://bit.ly/19TExKW
21) 2010 Décembre - Emerald Princess - Jour de l'An - Caraïbes Sud - 10 jrs: http://bit.ly/1g1to0P
20) 2010 Octobre - Celebrity Equinox - Transatlantique Rome-FLL - 16 jrs: http://bit.ly/15Hps3m
19) 2010 Juin - Azamara Journey - Fjords Norvégiens - 12 jrs: http://bit.ly/17pu4td
18 ) 2009 Octobre - Azamara Quest - Grèce, Turquie, Egypte, Rome - 14 jrs: http://bit.ly/GzAmwO
17) 2009 Janvier - Azamara Quest - Asie, 14 jrs: http://bit.ly/GzG0zh
16) 2008 Août - Princess Sea - Transatlantique Norvège, Islande, Groenland - 14 jrs: http://bit.ly/1520uct
15) 2008 Avril - Navigator of the Seas - Transatlantique Bermudes, Portugal, Espagne - 14 jrs: http://bit.ly/18LXVwg
14) 2007 Décembre - Princess Emerald - Caraïbes du Sud - 10 jrs: http://bit.ly/19fJzGt
13) 2007 Octobre - Serenade of the Seas - Hawaii - 15 jrs: http://bit.ly/16Fdwjr
12) 2007 Février - Princess Golden - Amérique du Sud et Cap Horn - 12 jrs: http://bit.ly/19VOUzf
11) 2006 Août - Princess Golden - Iles britanniques - 10 jrs: http://bit.ly/1520GrY
10) 2005 Novembre - NCL Star - Riviera mexicaine - 8 jrs: http://bit.ly/1hj6G1X / http://bit.ly/1c1QVyF
9) 2005 Mai - HAL Rotterdam - Mediterranée - 12 jrs: http://bit.ly/15HpQi8
8 ) 2005 Janvier - Costa Magica - Egypte, Turquie, Chypre et Grèce - 10 jrs
7) 2004 Août - HAL Zuiderdam - Caraïbes de l'est - 7 jrs
6) 2004 Mai - Princess Sun - Alaska - 7 jrs
5) 2003 Mai - Princess Regal - Baltique Russie - 12 jrs
4) 2002 Décembre - Celebrity Constellation - Caraïbes du sud - 7 jrs
3) 2001 Octobre - Princess Golden - Caraïbes de l'est - 7 jrs
2) 2001 Mars - Carnival Sensation - Caraïbes de l'ouest - 7 jrs
1) 1999 Avril - Costa Romantica - Caraïbes de l'ouest - 7 jrs


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