"Mon" Alaska à bord de l'Amsterdam.

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Oum
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Message par Oum » dim., 10 oct. 2010, 11:20

Lynette, je ne crois pas avoir un talent exceptionnel pour la photographie, encore que j'en serais ravie!, je crois plutôt que ce j'avais sous les yeux, c'est cela qui est exceptionnel! :lol: Quoiqu'il en soit, je reçois avec grand plaisir vos compliments... merci!

Marie-Claude, oui, l'aigle était vraiment superbe et impressionnant. J'ajouterai que, malgré le choix très vaste d'excursions offertes par HAL pour cette escale, je suis persuadée que, pour moi, il ne pouvait y avoir de meilleur choix que celle que nous avons faite pour satisfaire ma curiosité et mes goûts personnels.
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Message par Leger » dim., 10 oct. 2010, 14:37

Merci Oum,

je suis vraiment fascinée d'avoir vu (en photo) un tel animal. La puissance et la majesté le rend unique et très rare à rencontrer. Vous avez eu toute une chance et vous l'avez partagée avec nous.

J'imagine la surprise que son arrivée vous a causée, cela vous a fait oublié certainement que vous n'aviez pas vu d'ours. En verrez-vous peut-être plus tard dans votre voyage ?

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Message par Oum » lun., 11 oct. 2010, 11:17

Léger, comme avait si bien dit mon mari, les ours avaient d'autres chats à fouetter que de venir nous rencontrer! Peut-être faut-il voir dans ce rendez-vous manqué une bonne raison de retourner en Alaska, un jour?!


Mais le rendez-vous avec l'aigle, je peux vous dire que je ne l'oublierai jamais.
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Message par fée des Bois » mar., 12 oct. 2010, 11:04

Bonjour Oum!
Comme je l'ai déjà mentionné, j'imprime votre compte rendu pour en faire mes lectures de prédilections cet hiver! (même si cette ville est sous les froidures comme nous le serons très bientôt) Je suis bien impatiente de le lire.
Cependant j'avoue, avoir triché un peu, j'ai lu quelques passages, étant trop curieuse, de plus, suite autres commentaires, impossible de ne pas y jeter un p'tit coup d'oeil! J'ai donc hâte d'avoir le plaisir de lire au complet votre récit.
Votre compte rendu est riche d'informations, et bien détaillé. Merci, de partager ainsi, avec nous cette belle croisière.
Les photos sont vraiment magnifiques! Merci milles fois!

Au plaisir,

Amicalement Fée des Bois!
Mon rêve est de partir en croisière pour un tour du monde!
Fée des Bois, (Céline)
Croisière à venir:
Janvier 2015, Vietnam, 14 jours sur le Century de Celibrity,


croisières fait jusqu'à ce jour; Sea Princess, jan. 2006, 14jours
Jewel of the Sea, fév. 2007, 14jours
Grand Princess, fév. 2009, 14 jours
Coral Princess , fév. 2011, 15 jours
Brillance of the Sea, fév. 2012, 14 jours
Star Princess Janv.2013, 15 jours
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Message par Oum » mar., 12 oct. 2010, 11:37

Merci encore une fois, Fée des bois, pour vos gentils commentaires.


Une fois mon compte-rendu terminé, je pense que vous en aurez pour de nombreuses soirées à me lire...et j'espère que cela vous plaira autant qu'à moi de les écrire! :lol:
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Message par Oum » mar., 12 oct. 2010, 17:35

10 septembre 2010: Escale à Skagway


En ce matin du 10 septembre, debout avant 6 heures, je savoure un moment de paix dans la lumière bleutée qui enveloppe ce beau paysage de montagnes et d’eau qui défile devant moi au rythme de l’Amsterdam qui, très doucement, s’avance vers le port de notre escale du jour, soit la petite ville de Skagway.


Le nom de cette petite ville enclave de l’Alaska, Skagway, mot dérivé de « Skagua » qui signifie dans la langue des Tinglits « un endroit venteux, avec des bonnets blancs sur l'eau », très poétique comme image, n’est-ce pas ? La ville se situe à 140 km au nord-ouest de Juneau, capitale de l'Alaska.


Comme partout en Alaska, à Skagway le tourisme est très important pour la l’économie locale, avec plus de 900.000 visiteurs qui y viennent chaque année durant la saison touristique. Le White Pass & Yukon Route Railroad, chemin de fer à voie étroite qui fait partie du passé minier de la région, est maintenant en opération purement pour l'industrie touristique et fonctionne pendant les mois d'été


Je dois vous faire part de quelques faits intéressants au sujet de Skagway trouvés au cours de mes lectures.


Tout commence en 1887 avec une unique petite cabane en rondins de bois, de 4 m sur 10, située au fond d’un fjord et plantée au milieu d’un terrain nu mais bien défriché et habitée par un seul homme qui s’appelle William Moore. Difficile d’imaginer plus grande isolation! Et pourtant, cet homme ne recherche pas d’être isolé à ce point de toute civilisation, non, s’il vit là c’est qu’il est un visionnaire qui cherche fortune. En effet, venu dans cette région sauvage pour une mission de reconnaissance, il a pensé en voyant l’endroit que c’était un site extraordinaire pour rentrer à l’intérieur des terres et que s’il y a ruée vers l’or en Alaska, ce dont il est convaincu par ailleurs, il y a de fortes chances que cette ruée passe par cet endroit béni des dieux car situé à l’intérieur des terres et accessible en bateaux à vapeur.


Comme il est prêt à faire de nombreux sacrifices pour atteindre son but qui, je le rappelle est de devenir riche, non seulement accepte-t-il de vivre isolé en cet endroit, mais il aménage et prépare pour ainsi dire le terrain en déboisant, défrichant etc., dessinant même les plans des premières rues de « sa » future ville à laquelle il donne le nom de Mooreville… peut-être pas très original mais une manière de se rappeler à la mémoire de la postérité! Il construit également un quai, une scierie etc. Il pressent avec justesse qu’un chemin de fer sera construit pour remonter le « White Pass », nom dont il baptise le passage qui permet d’accéder à l’intérieur des terres. En toute logique, il est sûr que lorsque les pionniers viendront tôt ou tard, il pourra déclarer qu’il est propriétaire de tous ces terrains aménagés par lui et qu’il pourra les leur vendre à prix d’or sans doute! Monsieur Moore est donc non seulement un grand visionnaire mais aussi un grand businessman… du moins, le pense-t-il!


Son épouse, d’origine amérindienne, qu’il appelle affectueusement Minnie, eh oui, Minnie tout comme la souris de Walt Disney plus tard, donc, Minnie s’occupe avec lui de la décoration intérieure de la cabane en 1896. De fait, le mot décoration est à prendre dans sa plus simple expression puisqu’ils construisent des meubles bruts et couvrent les murs avec du papier journal des années 1890. Je vous laisse imaginer le décor tout en ajoutant que j’admire le courage de Minnie qui accepta de vivre dans de pareilles conditions, mais peut-être son visionnaire de mari était-il très persuasif et qu’elle s’était mise également à voir l’or affluer dans leur modeste foyer un de ces jours!


Et alors, me direz-vous, le jeu en valait-il la chandelle? Eh bien, tout de go je vous répondrai non, car voilà ce qui se passa.


En ce qui concerne la ruée vers l’or, notre visionnaire avait parfaitement raison puisqu’en 1897, non seulement commença effectivement une des plus importantes ruées vers l’or, soit celle du Klondike, mais cette ruée était vraiment telle que notre visionnaire l’avait imaginée : ville, bateaux à vapeur emmenant les pionniers, et même le fameux chemin de fer traversant le White Pass.


Mais la grosse erreur de notre visionnaire fut de croire qu’ayant aménagé lui-même tous les terrains, cela suffisait pour dire qu’il en était propriétaire et donc, qu’il pouvait les vendre aux nouveaux pionniers qui y installeraient leurs pénates. Or, il n’en fut rien de rien et son rêve de fortune n’est resté que ce qu’il était, soit un rêve et rien de plus car les pionniers ont tout simplement décidé que William Moore ne possédait rien. Notre visionnaire ne connaissait sans doute pas la fable de Jean de la Fontaine qui dit bien pourtant que « la raison du plus fort est toujours la meilleure ».


Et, comme un malheur n’arrive jamais seul, non seulement notre visionnaire perdit-il la possession de tous les terrains de sa ville, devant vivre dans sa cabane clôturée, elle-même un peu à l’écart de la ville, mais on rebaptisa la ville du nom de Skagway! Notre visionnaire ne se décourage toutefois pas car il construit une maison à côté de sa cabane pour y accueillir trois enfants et n’abandonne pas sa cabane, persuadé que le tourisme deviendra un jour très important dans la région… ce en quoi il a aussi raison, même si cela se produit beaucoup plus tard qu’il n’aurait souhaité.


Finalement, une fois terminée la ruée vers l’or, Moore réussit à récupérer 25 % de ses biens, mais ne réussit pas à récupérer le nom de la ville qui demeure jusqu’à nos jours bel et bien Skagway.


Pour la petite histoire, sachez que Minnie et Moore quittent la ville en 1906 et divorcent…la pauvre Minnie n’en pouvant sans doute plus de vivre dans des conditions de misère...mais là, c’est mon opinion!


La maison est d’abord louée à la famille Kirmse, puis achetée par la même famille quand les Moore décèdent. Parmi les meubles de la maison, il y a un piano droit sur lequel sera composé le chant du drapeau de l’État de l’Alaska.


Lorsque Mooreville devint Skagway, la ville n’était qu’une grande étendue couvertes de tentes et de cabanes construites à la va-vite tout comme les hôtels et les restaurants d’ailleurs. Il faut s’imaginer la rue principale, Broadway, comme une allée boueuse où s’entremêlaient chercheurs d’or, chevaux, équipements etc. Bon nombre d’aventuriers n’avaient qu’une idée en tête : quitter cet endroit au plus tôt après avoir vendu leur équipement, ce qui est un bon indice des conditions de vie effroyables en cette région! Malgré tout, dès 1898, la ville se développe avec un souci de permanence dans sa construction.


A son époque d’apogée pourrait-on dire, Skagway compte jusqu’à 80 saloons, bordels aussi nommés « maisons d’affection négociable !» etc… et tout ce qui vient avec, soit une manne de voleurs plus rusés les uns que les autres!


Pour se rendre au Klondike, les chercheurs d’or qui passaient par le canal Lynn en Alaska pouvaient choisir entre deux routes vers le cours supérieur du fleuve Yukon : soit la piste Chilkoot, à partir de la ville de Dyea, soit la piste de White Pass, à partir de Skagway. Si la route de Skagway avait l’avantage d’être plus courte, elle était par contre beaucoup pus risquée et on allait jusqu’à dire : « Malheur à qui choisissaient Skagway ».


Sam Steele, un officier de la Police à cheval du Nord-Ouest du Canada au cours de la ruée vers l’or, a dit de Skagway que c’était « à peine mieux que l’enfer sur terre ». Les échanges de coups de feu, le vol et la voyoucratie étaient monnaie courante. Étant donné que Skagway est située en Alaska, la Police à cheval du Nord-Ouest n’y avait malheureusement aucun pouvoir.


Et ceci m’amène à vous parler de la personnalité la plus connue de l’époque en matière de banditisme qui est sans contredit Jefferson Randolph Smith(1860-1898), alias Soapy Smith. Ce surnom de Soapy lui est donné suite à la plus célèbre de ses escroqueries digne des mafiosi, soit celle dite des pains de savon. En effet, il vend des pains de savon dans la rue et pour attirer les gens qui semble-t-il étaient assez méfiants, glisse dans le paquet des billets de 1 à 100$. Or, des heureux gagnants il y en a et ces derniers criant à tue-tête leur joie d’avoir gagné dans la rue attirent la clientèle. Dans l’espoir de gagner les gens se ruent alors pour acheter ces fameux savons! Mais, ce que ces acheteurs ignorent c’est que tous ces soi-disant gagnants ne sont autres que les acolytes de Smith qui font partie de son gang d’escrocs et que leur chance de gagner à eux est de 0%! Personnellement, cette arnaque, je la trouve pour le moins aussi astucieuse que criminelle et si elle avait été la seule arnaque de Soapy, il n’y avait vraiment pas de quoi fouetter un chat !


Soapy avait des façons diverses d’arnaquer les gens. Ainsi, il dirigeait un bureau de télégraphes, et pour 5$, ce qui devait être une grosse somme à l’époque!, les nouveaux arrivants pouvaient envoyer des messages à leurs familles pour les rassurer, et même soi-disant en recevoir. Le hic, c'est qu'aucune ligne de télégraphe n'existait à Skagway et qu’une fois dictés et payés, ces télégrammes étaient tout simplement jetés à la poubelle!


Il avait également ouvert une tente de recrutement invitant les pionniers à s’engager pour participer à la guerre hispano-américaine. Et, pour ce, il paraissait tout à fait normal que les recrutés doivent passer une visite médicale au cours de laquelle on les invitait à se dévêtir. Et que pensez-vous qu’il arrivait pendant que ces pauvres pionniers étaient dévêtus? Eh oui, les hommes de Soapy en profitaient pour vider leurs poches et remplir les leurs!


De fait, Soapy est le chef de nombreux arnaqueurs, voleurs, pickpockets, et devenu le roi criminel de Skagway, il contrôle tous les jeux d’argent et la prostitution… avec toute la violence qui accompagne si souvent ce genre d’activités!


Si Soapy et ses acolytes réussissent si bien à escroquer les chercheurs d'or et à leur soutirer leurs épargnes, c’est parce que la justice s'occupe très peu de lui grâce à ses bonnes relations avec la police. Il était le roi de Skagway, et a même participé à la parade du 4 juillet en tant que « Grand Marshal »! Eh oui, ces escrocs sont conscients de leur image publique et se prétendent chefs d’église, hommes d’affaires… honnêtes citoyens, quoi!


En juillet 1898, après qu’un pionnier ait été volé de 2 600 $ en or dans un petit saloon de Soapy, un dénommé Frank Reid voulut jouer les justiciers et faire rendre justice au malheureux qui avait été volé. Une violente altercation s’ensuivit au cours de laquelle Reid et Soapy échangèrent des coups de feux. Les deux protagonistes mourront à la suite de cette altercation et seront enterrés dans le cimetière Gold Rush de la ville. Soapy est décédé le 8 juillet 1898.


Il semble que tous ceux qui ont vécu cette ruée vers l’or en aient été changés, si l’on en croit le texte suivant qui j’ai trouvé sur internet :
« Tous ceux qui partirent pour le Nord ont été changés par le voyage. Soit leur rêves se sont terminés dans une pile de vivres trempés vendus à perte dans une forêt pluvieuse sur la côte de l’Alaska ou bien ils avancèrent péniblement jusqu’aux champs aurifères seulement pour trouver que tous les droits avaient déjà été revendiqués, tous furent transformés par l’expérience. Ils ont été changés par le travail physique dur à tirer tout le matériel à travers les cols accidentés des montagnes dans la profondeur de l’hiver nordique. Ils ont été changés par l’exposition aux peuples des Tinglit qui étaient forts et pleins d’assurance et des peuples de la Première Nation qui étaient serviables et sympathiques résidants dans l’intérieur du Yukon. Réussite ou échec, tous furent changés par leur rêve et par leur expérience. La ruée vers l’or du Klondike de 1897-1898 a vraiment été la dernière aventure de ce genre que le monde verra. »


Pour en finir avec cette période de la ruée vers l’or, je vous inviterai tous à lire l’un ou l’autre des romans d’aventure de ce grand auteur américain, Jack London, qui a lui-même participé à la ruée vers l’or du Klondike en 1897. Je m’étais promise de lire son roman « Croc-Blanc » lorsque je serais dans cette région… et j’ai tenu ma promesse avec grand plaisir.


Parlons maintenant de notre escale à Skagway. Là encore, beaucoup de belles excursions étaient offertes par HAL mais c’est sans hésitation aucune que nous avons choisi le « Yukon Expedition and White Pass Railway », dans cette région la plus représentative de l’esprit d’aventure à l’américaine qui, jusqu’à un certain point, à fait rêver petits et grands au cours de leur vie… et continue même à les faire rêver de nos jours.


En regardant le port à notre arrivée, je ne peux m’empêcher de penser à Minnie, l’Amérindienne épouse du visionnaire Moore, et je me dis qu’elle n’était sûrement pas arrivée à Mooreville dans les mêmes conditions que nous, croisiéristes de luxe de l’Amsterdam! D’ailleurs, même son visionnaire de mari n’aurait sans doute pas imaginé que des milliers de touristes pourraient débarquer de ces monstres de la mer que sont nos bateaux de rêve pour visiter ce qui fut à l’origine « leur » ville.


Bien installés dans le car, nous partons, vers 8 :30 en direction du Canada, précisément à Carcross au Yukon. Nous traversons rapidement Skagway car la ville ne se compose pour ainsi dire que d’une unique rue. Cette rue, je l’avoue, ne manque pas de charme et d’atmosphère et je me promets d’y revenir le soir y faire une promenade avec mon mari.


Rapidement, le paysage devient fascinant et nous aurons droit à quelques arrêts spectaculaires tout au long de la route pour photographier et admirer ces belles montagnes aux pics enneigés, ces chutes d’eau, ce mélange de lacs et forêts etc… bref, tout ce qui fait la renommée et le charme de ce coin de pays merveilleux.


Personnellement, deux arrêts m’ont particulièrement plu : celui nous permettant d’avoir une vue magnifique sur une petite île, nommée Bove Island, et celui au lac Emerald.


Bove Island doit son nom à un explorateur américain de l’Arctique, Frederick Schwatka, qui avait reçu pour l’une de ses missions d’aller explorer le fleuve Yukon. Cet explorateur était paraît-il connu pour donner des noms nouveaux à tout ce qui lui paraissait être une particularité géographique… sans tenir compte du nom que les locaux avaient déjà donné au dit lieu. Sans doute reconnut-il la magnifique petite île que nous avons sous les yeux comme une de ces particularités géographiques puisqu’il lui donna le nom de Bove, en l’honneur de Giacomo Bové, grand explorateur italien de l’Antarctique.


Quand au nom du lac Emerald, Émeraude, il n’est pas nécessaire de se creuser la tête pour deviner d’où lui vient son nom! Comme on aperçoit une seule et unique maison au bord de ce lac, je ne peux m’empêcher de penser que j’ai bel et bien sous les yeux la « Cabane au Canada » rendue célèbre en 1948 par Line Renaud. Eh oui, c’est bien vrai ce que dit la chanson :
« Ma cabane au Canada
Est blottie au fond des bois…
Ma cabane au Canada
C'est le seul bonheur pour moi
La vie libre qui me plaît
La forêt.
A quoi bon chercher ailleurs
Toujours l'élan de mon cœur
Reviendra vers ma cabane au Canada. »


Petit moment amusant : nous passons devant le plus petit désert du monde, soit le désert de Carcross, qui ne mesure que 2,6 km carrés. Le sable de ce désert s’est formé au cours de la période glaciaire lorsque les lacs se formèrent et déposèrent des alluvions. Avec le temps, les lacs s’asséchèrent mais les dunes de sable restèrent… encore que, de nos jours, le sable vient surtout des environs du lac Bennett, acheminé par le vent. L’attrait de ce minuscule désert vient de ce que les dunes abritent une grande variété de plantes.


Pour le lunch, on nous amène au Caribou Crossing Trading Post, là où, après avoir mangé nous aurons du temps libre pour explorer les lieux.


Bien sûr, ce n’est pas ici que vous devez faire du chichi, exiger des ustensiles en argent et de la vaisselle de porcelaine Bulgari comme si vous étiez au restaurant Pinnacle Grill du bateau! Ici, princesses et snobinettes sont traitées comme Minnie l’Amérindienne, un peu à la dure quoi! C’est autour de grandes tables, genre table de pique-nique en bois, dans une salle très peu chauffée, assis sur une petite chaise pour le moins pas très confortable, avec votre manteau sur le dos et vos ustensiles de plastique en mains que vous devez manger poulet et accompagnements. Je dois mentionner que le poulet est délicieux… enfin, quand vous parvenez à le découper avec votre couteau et votre fourchette qui donnent l’impression de se plier en deux sous chaque petit effort que vous leur demander! Bref… le repas fut bon mais bref! La beauté du moment venait de ce que, avec un peu d’imagination, vous vous seriez crus à l’époque des vrais chercheurs d’or… les chercheurs d’or paumés, bien sûr, car les autres menaient déjà la grande vie à San Francisco et ailleurs! Oh! J’oubliais de mentionner que pour dessert il y a de grands plateaux de beignes où chacun pige à volonté. Moi, ayant peur des bactéries et microbes qui se propagent à une vitesse folle, je n’y ai point touché, mais d’autres, des durs à cuire sans doute, se sont empiffrés à qui mieux mieux! J’ai vu quelqu’un qui en rapportait un gros sac dans le car. Il faut croire que nous n’avions pas tous les mêmes craintes.


Après avoir joué à la femme des bois, il ne me restait plus qu’à jouer à l’exploratrice des lieux. Le guide nous avait dit de ne pas manquer d’aller voir le « Wildlife Museum » où nous pourrions voir une exposition d’animaux sauvages qui ont marqué la vie du Yukon. Mais, avant d’aller voir les animaux empaillés, nous étions davantage intéressés par les chiens de traîneaux, bien vivants ceux-là.


D’abord, impossible de manquer le lieu de rassemblement des chiens car on les entend japper, encore que le mot japper est ici un euphémisme!, disons plutôt qu’on les entend aboyer et quasi hurler loin à la ronde. Arrivés près de leur immense enclos, nous, spectateurs, devons rester derrière une clôture et il nous défendu de nous promener librement parmi les chiens. Tout se passe alors au niveau du regard! En effet, dépendant des tempéraments, quelques chiens sont calmes et nous regardent gentiment alors que d’autres, aboient presque férocement en nous fixant… et plus les gens arrivent, plus les aboiements, allant des sons graves aux aigus, se multiplient et s’amplifient! J’avais à la fois pitié et peur… pitié parce que je croyais que ces chiens hurlaient ainsi à cause de mauvais traitements et peur parce que je croyais que ces mauvais traitements les rendaient agressifs! Je me trompais du tout au tout. Ma seule excuse vient de ce qu’en matière de chiens de traîneaux je m’y connais très peu. Ma seule expérience est celle que j’ai avec ma petite chatte sur laquelle je me précipite dès le moindre miaulement pour essayer de comprendre ses besoins et les satisfaire le plus vite possible… ce que ne faisait pas la maîtresse des chiens.


On a tout de même finit par apprendre que ces chiens sont des hyperactifs et qu’ils ont un énorme besoin d’exercices. Je dirais, moi, à voir certains d’entre eux, que leur énergie semble lourde à porter! Donc, lorsqu’ils nous voient arriver, ils reconnaissent en nous un « client potentiel », celui qui leur permettra de se libérer de cette énergie encombrante et leur façon d’attirer notre attention, eh bien, c’est l’aboiement qui n’a d’autre signification que « Venez faire un tour de traîneau! Nous sommes là! Nous voulons vous tirer! » etc.


Et c’était bien ainsi qu’il fallait l’entendre car, effectivement, lorsqu’un groupe de croisiéristes ayant acheté un tour de traîneau a eu accès à leur enclos, les chiens de la meute choisie, les élus quoi!, sont devenus littéralement fous de joie! Ils sautaient, se dandinaient, se précipitaient vers l’attelage etc. les aboiements avaient même changé de ton, nous semblant plus joyeux! Ils ne se sont vraiment calmés qu’une fois bel et bien tous attelés et prêts à partir. Et là, il fallait voir avec quel empressement la meute des élus est partie pour emmener nos joyeux touristes faire leur petite promenade… alors que plusieurs des chiens de la meute des « laissés-pour-compte », les malheureux, se sont mis littéralement à pleurer, l’un d’eux tel un loup hurlant vers le ciel! Je vous assure que nous avons eu droit à tout un spectacle! Pour ceux qui l’ignorent, je préciserai que nous sommes en été et qu’il n’y a pas de neige, par conséquent, les traîneaux dont je parle sont des traîneaux sur roues et non des traîneaux sur patins.


Après ce spectacle des chiens, nous nous dirigeons vers le petit musée pour voir quelques bêtes empaillées… du moins, c’est ce que nous imaginions! Avant d’entrer dans le musée, j’ai tout de même la chance d’apercevoir les deux célèbres faux mouflons de Dall en plâtre dans le haut de la montagne, mais, ô merveille!, là, devant moi, dans un petit enclos, j’aperçois un vrai mouflon de Dall l’air si gentil et si doux! L’occasion est trop belle d’ajouter quelques nouvelles photos souvenirs à l’album déjà pourtant assez rempli.


Enfin, me voilà prête pour le petit musée. Mais, je m’aperçois rapidement que j’avais sous-estimée ce musée… et de beaucoup! Oh! Là! Là! Il est formidable ce musée perdu dans le fin fond du Yukon! Ça fait tout un choc de se retrouver en présence d’un mammouth, ours polaire, ours brun, caribou etc. On y retrouve tous ces géants de la nature sauvage du Yukon jusqu’aux petits animaux comme les lièvres blancs ou la minuscule petite belette toute blanche! La présentation des animaux est très soignée et de toute beauté. Il est magique ce musée et si jamais vous prenez cette excursion, un jour, ne manquez surtout pas d’y faire un tour… vous y passerez un moment fascinant!


L’heure arrive, trop vite hélas!, où nous devons retourner au car pour continuer l’excursion. La municipalité de Carcross, nom venant de la contraction de « Caribou Crossing », comptait 431 habitants en juin 2008 et ne doit pas en compter beaucoup plus au moment où j’écris ce texte. A dire vrai, on en fait le tour assez rapidement, mais la municipalité ne manque tout de même pas d’un certain intérêt. Sachez que dans le magasin général, là où les « bébelles » de toutes sortes sont empilées du sol jusqu’au plafond, ceux qui seraient tentés de commettre des vols à l’étalage n’ont qu’à bien se tenir car s’ils sont pris sur le fait, on leur tire simplement dessus, car ici il paraît que c’est la loi du Yukon qui prévaut! Ceci est bel et bien écrit en toutes lettres sur une petite affiche placardée sur un comptoir près de la porte d’entrée : « SHOPLIFTERS WILL BE SHOT… THIS IS THE LAW OF THE YUKON AND WE DON’T CALL 911 ». Pour moi, le plus amusant dans tout cela c’est la fin du texte « and we don’t call 911 »!... donc, si on vous tire dessus, tant pis pour vous, on vous laisse pourrir, ou mourir, sur place… peut-être, tout de même, après avoir récupéré la « bébelle » volée?! Mon Dieu, jamais je n’avais pensé m’amuser autant au Yukon!


Après cet arrêt historique, enfin historique pour moi, nous retournerons à Skagway par le fameux petit train à voie étroite. Mais, le temps s’est gâté depuis notre arrivée au Yukon et c’est sous la pluie que nous ferons ce trajet si pittoresque. Parlant température, j’avais mentionné qu’il faisait beau en arrivant à Skagway. Mais, assez rapidement après le départ de l’excursion, des nuages sont arrivés à notre rencontre. Le guide nous a dit de ne pas nous en faire car, dans cette belle région du monde, le temps était souvent imprévisible et pouvait changer du tout au tout en quelques minutes. A dire vrai, moi, je n’y croyais pas trop à son gentil baratin. J’avais vraiment l’impression que plus nous avancions vers le Yukon, plus nous avions affaire aux nuages « J’y suis… J’y reste! ». De fait, c’était bien ce genre de nuages qui nous suivait et qui est resté avec nous une bonne partie de la journée. D’ailleurs, ils étaient tellement heureux en notre compagnie qu’ils ont fini par appeler d’autres « J’y suis… J’y reste! », et, finalement, tout ce mélange amalgamé de gros nuages s’est mis à tomber lors du retour en train… mais, au moins, nous étions au chaud et à l’abri. Bien sûr, nous aurions tous préféré faire ce trajet sous le soleil, mais, nous avons tout de même bien joui des beaux paysages lors de ce retour.


Et la soirée, me direz-vous? Eh bien, pour la soirée vous devrez nous imaginer, cher lecteur, non pas en train de courir les saloons ou l'une de ces maisons d’affection négociable, oh non!, mais voyez plutôt la réalité, soit deux vieux croulants écroulés dans les bras de Morphée… entendant l’écho lointain des hurlements de Croc-Blanc… bercés tout doucement au rythme de l’Amsterdam nous menant vers une autre destination de rêve!


Pour les photos de l’escale à Skagway :
http://picasaweb.google.fr/oum1947/42Se ... yEtLeYukon#
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Message par Hal03 » mar., 12 oct. 2010, 18:01

Bonsoir Oum,

Quel plaisir que de vous retrouver et de vous lire. :D

Même si ma peau ressent encore les rayons chauds de la Grèce, c'est avec bonheur que de revivre cet itinéraire parcouru en mai dernier. Vos photos sont également magnifiques tel que mentionné par d'autres membres précédemment. 8)

J'ai tout de suite compris votre attrait pour l'Hôtel Grande-Bretagne (duquel j'ai pris une photo en ayant une pensée pour vous) d'Athènes lors de la lecture à la première page pour votre choix d'hôtel à Seattle ! :lol:

Je réintègre lentement l'horaire québécois et me dirige vers la lecture des derniers comptes-rendus des autres membres, en attendant la suite de vos écrits.

Merci encore pour tout,

Hal03 :)
Benoit
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Message par Benoit » mar., 12 oct. 2010, 18:31

Bonsoir Oum

Vous venez de me faire vivre ma journée au Yukon. Vous avez été sous
le charme comme moi de Carcross.
C'est merveilleux de vous lire. Bonne continuitée.
Liliane
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À venir:
Croisières de L'Ouest du 28 mars au 4 avril 2020 sur Sky Princess.

Réalisation de Croisières:
Croisière Caraibe de l'Ouest avec Costa Magica du 7 au 21 février 2019 départ de la Martinique.
Croisière Europe du Nord avec MSC Magnifica du 13 au 24 septembre 2018 départ de Southampton.
Croisière Méditéranean de l'Ouest du 8 au 19 mai 2017 Célébrity Réflection.
Iles Britaniques du 21 mai au 2 juin 2015. Royal Princess.
Croisière de l'ouest du 8 au 15 février 2015 Ms Eurodam.
Canada & Nouvelle Angleterre du 19 au 26 juillet 2014 Maasdam.
Croisière en Alaska du 25 mai au 1 juin 2014 Grand Princess.
Croisière de l'Ouest du 8 au 15 février 2014, Carnival Liberty
Les îles Grecques, 12 jours du 9 au 21 septembre 2013. Ruby Princess
Caraibe du Sud, 3 mars au 10 mars 2013 Carnival Valor
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Francine Hamel
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Message par Francine Hamel » mar., 12 oct. 2010, 19:38

Bonjour Oum

Avec retard, comme toujours, je viens de lire la page 2.

Je suis allée voir le vidéo inscrit par Marie-Claude (merci) sur le "Pike Market" .

J'avais vu quelque chose de semblable lors de ma visite. Cela durait un bon moment!

C'est un marché très vivant...sauf pour les poissons.. :chef: :wohow:

Pour les douches téléphones sur HAL, j'adore!

Cela m'a manqué sur l'Emerald...zut...

À voir vos photos, c'est l'air de famille d'Holland America...

Atrium axé sur le thème marin et géographique.

Toujours riche et sobre à la fois...

La page 3 sera pour plus tard...

Lâchez pas...

au plaisir
Francine
==
1166 jours sur différents styles et taille, en passant du 12 passagers, par le cargo mixte, jusqu'au 220 000 tonnes=Visité plus de 144 pays-territoires sur Travelers' Century Club's
===
Vogué à bord :
Princess; Coral, Diamond, Sea, Crown, Caribbean, Grand, Ruby, Pacific, Emerald, Sun, Royal, Golden
Royal Caribbean : Serenade, Majesty, Jewel, Radiance, Voyager, Explorer, Navigator, Brilliance, Independance, Allure, Mariner, Rhapsody, Liberty, Vision, Oasis, Adventure, Anthem
Celebrity : Summit, Equinox, Silhouette, Millenium, Constellation, Reflection
NCL : Dream, Crown, Dawn, Spirit, Epic, Breakaway, Gem, Getaway
Costa : Classica-----Carnival : Valor, Spirit---- HAL : Statendam, Noordam, Westerdam, Eurodam, Maasdam, Koningsdam, Veendam
Divers :Olympic Countess,SS Indenpendance, R3 de Renaissance,Caprice, Aranui 3,Victoria Star, Monet,Durmaz
==
à venir:
Millenium:13 avril19,Japon, 14 jrs
Westerdam:29 avril19, transp, 15 jrs
Caribbean Princess: 24 oct19, Qc-Fll, 13 jours
Allure OTS:10 nov19, caraibes, 14 jrs
Adventure OTS: 4 janv20, Caraïbes, 14 jrs
Silhouette: 5 avril20, Caraibes, 12 jrs
Equinox: 20 avril20, Caraibes, 11 jrs
Allure OTS: 25oct20,Barcelone, 7 jrs
Allure OtS: 1 nov20, Transat,caraibes, 21jrs
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Message par Oum » mer., 13 oct. 2010, 9:01

HAL03, je vous souhaite un bon retour après ce voyage en Grèce que j'imagine très réussi! C'est vrai que nous avons fait exactement la même croisière toutes deux et, par conséquent, je vous rappellerai sûrement de nombreux souvenirs avec mon compte-rendu. Je suis heureuse de constater que vous comprenez mon petit côté snobinard dans le choix des hôtels! :lol:


Liliane, j'avais lu votre très récent compte-rendu et je savais que votre journée à Skagway et au Yukon vous avait bien emballée. J'ai eu une petite pensée pour vous lorsque j'ai fait l'excursion et lorsque j'ai rédigé mon texte sur cette escale. J'espère vous rappelez d'autres merveilleux souvenirs de cette région plus que belle qu'est l'Alaska.


Et vous, Francine, c'est à Sitka que j'ai pensé à vous car vous verrez, lorsque vous en serez à lire le texte de cette escale, que j'ai vu un aigle qui, le moins qu'on puisse dire, n'était pas piqué des vers! Vous verrez comme il est photogénique, mon Aigle magique!
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Message par fée des Bois » mer., 13 oct. 2010, 9:19

Bonjour Oum,

Pour le moment, je ne peux que visionner vos photos. Or, en attendant de lire votre périple en Alaska, j'aimerais me joindre aux autres membres pour vous dire, que vos photos sont magnifiques. Elles sont époustouflantes, ça donne le goût de faire cette itinéraire plus particulièrement.

Merci pour de prendre le temps de nous faire partager tout votre croisière.
Au plaisir,

Amicalement Fée des Bois.
Mon rêve est de partir en croisière pour un tour du monde!
Fée des Bois, (Céline)
Croisière à venir:
Janvier 2015, Vietnam, 14 jours sur le Century de Celibrity,


croisières fait jusqu'à ce jour; Sea Princess, jan. 2006, 14jours
Jewel of the Sea, fév. 2007, 14jours
Grand Princess, fév. 2009, 14 jours
Coral Princess , fév. 2011, 15 jours
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Message par Oum » mer., 13 oct. 2010, 17:41

Fée des Bois, l'itinéraire ne pouvait être plus beau que celui de l'Amsterdam, j'en suis certaine... vivre deux semaines sur un tel bateau dans un environnement aussi magnifique que l'Alaska, c'est le rêve!

Par ailleurs, je trouve intéressant que vous regardiez les photos maintenant, car, lorsque vous lirez le texte, vous comprendrez tout de suite de quoi je parle.

Merci encore pour votre gentil message!
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Message par Oum » sam., 16 oct. 2010, 17:33

11 et 12 septembre 2010: Navigation dans la Baie des Glaciers et jour de mer



Ce que j’avais lu au sujet de la Baie des Glaciers, Glacier Bay, me donnait envie plus que jamais d’aller voir cet endroit du monde qui semblait être à nul autre pareil! Et, c’en en cette matinée du 11 septembre que nous avons rendez-vous avec ces glaciers. Le bateau devant y naviguer une grande partie de la journée, soit dès 7 heures jusqu’à 16 heures, cela devrait permettre à chacun de nous de profiter de différents points de vue pour filmer et photographier calmement et sans bousculade.


C’est en 1980 que les États-Unis décident d’en faire un parc national afin de protéger cet environnement unique au monde. De fait, le Parc national de Glacier Bay est le plus grand parc national des États-Unis avec une superficie de 13 287 km carrés. Il a également été désigné comme « Biosphère Réserve » en 1986 et fait partie du Patrimoine mondial de L’UNESCO depuis 1992. Le cinquième de la superficie de ce parc est constitué par une réserve marine et ses fjords et champs de glace sont un refuge pour des espèces animales menacées comme par exemple la baleine à bosse ou l’otarie de Steller. Dans les eaux profondes des fjords, de nombreux mammifères marins peuvent s’y reproduire et y trouver à se nourrir.


La forêt primaire qui recouvre le flanc des montagnes abrite une faune, malheureusement elle aussi menacée en bien d’autres endroits, comme les ours bruns et les mouflons de Dall, vous savez ces espèces de moutons sauvages allant du blanc(comme celui d’une de mes photos à Skagway) au brun ardoise et ayant des cornes recourbées d’un brun jaunâtre, etc.


Ce qui rend ce parc si différent des autres grands parcs nationaux, c’est le fait qu’aucune route ne le relie au reste du monde. C’est extraordinaire de penser qu’aucun véhicule ne peut y circuler et contribuer à polluer cet environnement et qu’aucun homme n’habite dans ce sanctuaire dédié aux animaux qui peuplent ses eaux et ses forêts ! J’ai lu que des mesures de contrôles sévères ont été mises en place par les autorités et surveillées par une troupe de Rangers. C’est ainsi que seulement 160 bateaux à moteur sont autorisés à pénétrer chaque année dans le sanctuaire (du Zodiac au paquebot de croisière). Des permis de trekking sont nécessaires pour toutes incursions terrestres et tout survol aérien est sujet à autorisation. Si en 2006, plus de 400 000 visiteurs ont pu admirer ce parc national, il est à prévoir que, dans les années futures, l’admission sera de plus en plus contrôlée pour la protection de l’environnement. Quelqu’un a même écrit sur le site de Cruise Critic que dans un très proche avenir, seulement cinq compagnies de croisière y auront accès dont HAL et Princess Cruises si mes souvenirs sont bons.


A l’époque où le Capitaine Georges Vancouver explore cette région, soit en 1794, Glacier Bay n’était, en fait, qu’un énorme glacier de 1 300 mètres d’épaisseur, et d’une largeur de 36 km pour une longueur de plus de 160 km. En 1879, lorsque le naturaliste John Muir visite la région à son tour, il découvre que le glacier s’est retiré de plus de 70 km, libérant des glaces les magnifiques fjords que l’on peut apercevoir aujourd’hui. D’ailleurs, de nos jours, la retraite des glaciers c’est encore amplifiée, libérant plus de 100 kilomètres de fjords. Une retraite des glaces aussi rapide n’a jamais été mesurée sur aucun autre glacier de notre planète. Les scientifiques s’interrogent encore pour savoir si cette retraite est à imputer au changement de climat ou si d’autres facteurs sont à prendre en compte.


Pour votre information, je me permets de mettre ci-dessous un texte très intéressant trouvé sur un site internet au sujet des glaciers, en particulier ceux de Glacier Bay :

« Les glaciers se forment quand les chutes de neige excèdent la fonte de celle-ci. Cette neige s’accumule et se transforme progressivement en glace sous l’effet de la pression. Si ce phénomène se produit sur un relief (montagne), la gravité entraîne la mise en mouvement de la glace vers le bas, d’où l’avancée des glaciers. Certains glaciers avancent de plus d’un mètre par jour, dépendant de l’angle de pente. Le parc National de Glacier Bay comporte 12 glaciers descendant jusqu’à la mer. Ce qui provoque souvent un spectacle fantastique : d’énormes morceaux de glace se détachent du front du glacier et tombent dans l’eau, formant de véritables icebergs. Certains de ces blocs de glace mesurent plus de 50 mètres de haut, se détachent de falaises de glace de quelques trois cent mètres et créent de véritables « raz de marée » en s’écrasant dans l’eau. C’est ainsi qu’il est interdit de s’approcher à moins de trois kilomètres des glaciers les plus actifs.


Les glaciers d’aujourd’hui proviennent d’un âge glaciaire avancé appelé « le petit âge glaciaire », qui débuta il y a 4.000 ans. Il n’approcha toutefois en rien la dernière grande glaciation du Pléistocène. Le petit âge glaciaire atteint son maximum vers les années 1750, ensuite la fonte générale commença. Aujourd’hui, l’avance ou la retraite des glaciers est le résultat de nombreux facteurs, tels : la quantité des chutes de neige, la topographie et la tendance générale du climat. C’est ainsi que l’on observe différents phénomènes dans la baie des glaciers : La retraite continue à l’est et au sud-ouest de la baie, alors que certains glaciers à l’ouest avancent régulièrement.


Ce sont les chutes de neige sur la chaîne de montagne de « Fairweather » qui alimente tous les glaciers de la région. Le Mont Fairweather, la plus haute montagne du parc, culmine à plus de 5.000 mètres d’altitude, alors que les montagnes proches de la côte atteignent les 3.000 mètres. Ces montagnes semblent énormes vu leur proximité du niveau de la mer. Par exemple : si l’on observe la chaîne des Alpes depuis Chamonix, on se trouve déjà à une altitude de 1.000 mètres, ce qui réduit les 4 .800 mètres du Mont Blanc à 3.800 mètres de dénivelé. Alors qu’ici, ce sont 5.000 mètres réels qui se dressent face à vous depuis la plage. Les énormes vallées remplies de glace et les fjords ont été sculptées par les glaciers eux-mêmes, au cours des millénaires, sous l’action de l’érosion. Le plus long glacier du parc atteint les 200 kilomètres.


Une fois dans l’eau, les icebergs peuvent mettre plus d’une semaine à fondre. Ils forment souvent des perchoirs providentiels pour les aigles pêcheurs et les mouettes, guettant le poisson. Si l’on s’approche de ces masses de glace on peu entendre distinctement l’action de la fonte. Des bulles d’air sont libérées sous la surface, des gouttes d’eau s’écoulent des parties hautes et des craquements intérieurs se font entendre. La glace semble « vivre ». La couleur varie également en fonction de la qualité de la glace : les icebergs blancs enferment beaucoup d’air, ils ne mettront pas longtemps à fondre, Les bleus sont fait de glace dense, alors que les noirs proviennent du fond des glaciers, cette glace noire peut avoir plusieurs milliers d’année. Tout comme les icebergs des pôles, on n’aperçoit qu’une petite partie de celui-ci à la surface. Les deux tiers, au minimum, sont immergés. La glace fondant plus rapidement au contact de l’eau, l’iceberg se retourne donc plusieurs fois, sans prévenir, avant de fondre totalement. Ce qui entraîne un certain danger pour les petites embarcations.


Un fait certain est que tous les glaciers du monde sont dans un stade de retraite. Les glaciers et les calottes polaires enferment plus d’eau que les lacs, les rivières et les nappes aquifères réunies. Dix pour cent de notre planète sont recouverts de glace, ce qui représente la même superficie que la totalité des terres cultivées de notre globe. Si toute la glace présente sur terre venait à fondre, la moitié des villes de la planète seraient submergées par la montée des eaux. »


Ce que je lis sur ce parc ne fait qu’éveiller ma curiosité et mon excitation de voir par moi-même ce lieu où semble-t-il la Fée des Glaces a fait grâce à profusion de ses dons de beauté.


Vous ne serez donc pas surpris, cher lecteur, si je vous dis que, bien avant 7 heures, je suis déjà sur le balcon pour regarder comment se présente notre arrivée dans cette Baie des Glaciers! Je suis bien heureuse de constater que la pluie de Skagway nous a quittés et qu’il n’y a plus dans le ciel que des nuages gris… nuages si peu menaçants du reste qu’au fur et à mesure que la journée avance, ils feront place à de jolis nuages blancs avec de très belles percées de soleil. Bref, côté température, nous serons bel et bien gâtés encore une fois et la journée s’achèvera dans une apothéose de lumière merveilleuse!



Poussée par la curiosité, après la sortie sur le balcon, je m’habille chaudement pour aller voir sur le pont à l’avant du bateau. Notre cabine est située sur le pont 6, lequel nous permet un accès direct à l’extérieur avant du bateau. Là j’aperçois, sur un pont inférieur, trois autres passagers qui, comme moi, ne veulent rien manquer de cette arrivée. Et déjà, on peut dire : « Quel joli spectacle! » Ce que j’apprécie avant tout de ce moment c’est la paix qui s’en dégage… paix parce que le bateau avance si lentement qu’on le dirait presque cloué sur place… et paix par ce silence qui nous entoure et Dieu sait que dans un pareil endroit le silence est plus que jamais d’or! Le silence fait partie intégrante d’un lieu aussi majestueux et s’il n’en tenait qu’à moi, j’aurais aimé qu’il dure tout au long de cette expérience… mais là, j’en demandais de trop… aussi, je profite le plus possible de tous les moments où il sera respecté.


Le spectacle est très beau, mais il fait tout même assez froid à l’avant du bateau. Aussi, je retourne à la cabine pour me reposer sur le balcon à l’abri du vent, en attendant que mon mari soit fin prêt pour venir aussi jouir du spectacle.


Un peu plus tard, bien emmitouflés dans nos manteaux chauds, je retourne sur le pont avant, en compagnie de mon mari cette fois, et j’observe que sur le pont inférieur, d’autres curieux, plus nombreux, ont fait leur apparition. Nous y resterons un petit moment, mais le vent qui arrive directement sur nous est trop fort et froid pour que ce soit agréable. Aussi, pour le reste de la journée, nous nous déplacerons entre notre balcon et le pont extérieur arrière d’où les vues seront aussi superbes et où nous pourrons jouir du spectacle très confortablement, la différence de température entre l’avant et l’arrière du bateau étant incontestablement sensible.


Je ne veux continuellement me répéter aussi je vous dis, une fois pour toutes, que cette journée est tout simplement magique! Nous n’avons pas assez de nos deux yeux pour tout regarder et surtout admirer. C’est sans doute l’un des plus beaux endroits que j’ai vus au cours de mes voyages. Ici, ce n’est pas par milliers mais sans doute par dizaines de milliers que les photos et films ont été pris au cours de la journée. Je crois que plusieurs d’entre nous ont souffert dans cette Baie des Glaciers de boulimie photographique!


Deux longs arrêts ont été faits : le premier, au Johns Hopkins Glacier, et le second, au Margerie Glacier.


C’est un célèbre géophysicien américain, H. F. Reid, qui, s’intéressant entre autres à la glaciologie, alla en expédition dans la région de la Baie des Glaciers et donna le nom de Johns Hopkins, en 1893, à ce magnifique glacier qui fait environ 1,6 km de largeur, et atteint une hauteur de plus de 80 m. Cet homme de science, né en 1859 à Baltimore dans le Maryland, nomma le glacier en l’honneur de l’établissement Johns Hopkins University, université fondée en 1876 dans sa ville de naissance et où il avait lui-même fait des études avancées. Comme le glacier plonge à environ 70 m de profondeur, le courant souterrain est, semble-t-il, assez impressionnant tout comme doit l’être à l’occasion la chute de blocs entiers dans l’océan. Toutefois, je dois vous dire que nous n’avons eu droit à aucune chute spectaculaire… ou même quelconque.


Le second arrêt s’est fait au Margerie Glacier, nommé ainsi en l’honneur d’un géographe et géologue français Emmanuel de Margerie qui visita la baie en 1913. En gros, il a la même largeur et hauteur que le Johns Hopkins Glacier, sauf qu’il ne plonge qu’à une profondeur d’environ 30 m. Le site de Wikipedia donne quelques références concernant des études récentes d’hommes de science selon lesquelles on peut conclure que le Margerie Glacier est stable, les précipitations et la fonte se compensant dans l’ensemble, alors que le Johns Hopkins Glacier avancerait toujours un peu.


Sachez cependant que peu importe les données scientifiques dans ce domaine car ce qui prévaudra avant tout lors de la navigation dans cette baie, c’est son impressionnante beauté! Après s’être avancé en glissant lentement sur l’eau, c’est tout aussi lentement que l’Amsterdam tourne sur lui-même permettant à tous d’admirer ces merveilles de la nature. Bien sûr, les glaciers eux-mêmes sont les clous du spectacle, mais il ne faudrait pas pour autant négliger l’harmonie de l’ensemble du paysage avec tous ces bleus, ces gris, ces noirs, ces verts etc., ces montagnes, ces rochers, ces glaciers etc. qui baignent dans une douce lumière qui sais si bien les mettre en valeur! Et de tout cela s’émane un tel calme, un tel silence paisible, lorsque tous se taisent bien sûr!, que nous nous sentons vraiment privilégiés de vivre un tel moment.


Voilà donc, cher lecteur, comment s’est vécue cette merveilleuse journée de navigation dans cette Baie des Glaciers… journée qui nous a comblés au-delà de nos attentes, soyez-en certain.


Depuis notre départ de croisière nous avions vécu beaucoup d’émotions et j’avoue qu’il était agréable de penser que nous aurions une journée en mer avant d’arriver à la prochaine escale, Anchorage. La journée du 12 septembre était donc synonyme de repos du corps et de l’esprit. Encore une fois, le soleil est au rendez-vous et nous profitons d’un temps magnifique qui pour se prélasser au soleil, qui pour faire un peu d’exercices sur le pont promenade, qui pour lire etc. bref, la journée passe très vite et très joyeusement.


Au cours de cette journée, l’Amsterdam naviguera dans une direction ouest droit vers l’entrée du bras de mer « Cook Inlet ». Le capitaine nous avertit que nous serons en vue de la terre au large de « Kenai Peninsula » au cours de l’après-midi et entrerons dans le « Cook Inlet » par l’entrée « Kennedy Entrance » en passant par les îles Chugach, côté tribord, et les îles Barren, côté bâbord. Et là, de nouveau, nous ne pouvons manquer d’admirer la beauté de ces îles qui se profilent à l’horizon. De notre balcon, nous avons une vue directe sur les îles Barren et mon mari et moi ne cessons d’être intrigués et de chercher l’origine de cette espèce d’auréole nuageuse continue entourant les îles près du niveau de la mer, laissant la partie supérieure des îles bien dégagée. Peut-être ce phénomène est-il dû à une différence de température entre l’eau et l’atmosphère?! Nous ne le savons pas vraiment et le phénomène reste encore intrigant pour nous.


Et, comme un bonheur n’arrive jamais seul, le soir, alors que nous sommes tranquillement assis sur notre balcon, le soleil décide de nous éblouir en se couchant juste en face de nous… coucher de soleil inoubliable!


Et, pour une autre fois, ce sont deux croisiéristes ravis qui se mettent au lit en espérant que demain, à Anchorage, le rêve de l’Alaska se poursuivra avec une nouvelle aventure mémorable!


Pour la boulimie de photos de la Baie des Glaciers :
http://picasaweb.google.fr/oum1947/43Se ... esGlaciers#
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Message par Benoit » dim., 17 oct. 2010, 15:07

Bonjour Oum

Vos photos sont magnifiques, de plus vous avez eu une magnifique journée d'après le ciel. Je reconnais ces paysages avec une touche de jaune dans les arbres, ce qui donne un décor différent.

Je vous lisais et vous avez donné une image d'une journée typique dans la Baie des Glaciers. Tant que vous n'y serez pas été, on ne peut imaginer comment est le décor, le silence, le temp s'arrête presque. Vous y avez donner surement le goût à d'autre d'y aller et je les encourages.

Continuer vous me faites revivre de bon moment.
:loveit:
Merci

Liliane
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Message par Leger » dim., 17 oct. 2010, 17:21

Merci Oum,

j'ai lu les deux derniers compte-rendus d'un seul coup. De la nature à l'état brut, rien de l'homme ne vient se superposer à de si grandioses paysages.

Et le cadeau qui vous a été fait d'être témoin d'un coucher de soleil après une si belle journée donne une telle émotion, que oui on pense quelque fois que c'est un moment magique.

Vos textes et explications donnent aussi beaucoup de relief à des endroits que je ne connaissais pas du tout, j'imagine donc que j'en garderai le souvenir plus longtemps.

Leger
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