Le lundi 12 janvier 2004
Photo Mathieu Perreaullt, La Presse
L'architecture de Saint-Martin est fort coquette.
SAINT-MARTIN
Des paquebots plutôt que des hôtels
Mathieu Perreault
La Presse
Au milieu des années 90, après une vingtaine d'années de croissance effrénée, l'île de Saint-Martin, dans les Antilles, s'est retrouvée devant un dilemme : comment poursuivre la croissance de l'industrie touristique sans altérer le charme de l'île ?
La réponse a été simple et ingénieuse : faire venir les touristes pour la journée et les renvoyer chez eux la nuit. Plus besoin de béton supplémentaire, de complexes hôteliers qui déparent les collines verdoyantes ou les plages à l'eau turquoise.
Cette solution s'appuie sur la croissance phénoménale des croisières. Depuis 10 ans, le nombre de passagers qui sillonnent les Antilles en paquebot a plus que doublé, et elle augmentera encore de 25 % d'ici trois ans. La demande en escales pittoresques a suivi le même chemin. Saint-Martin a donc réussi à augmenter ses revenus touristiques à un rythme beaucoup plus rapide que la construction d'hôtels.
Les touristes, en retour, font pousser les magasins comme des champignons, ce qui ajoute à l'attrait de l'île pour ceux qui restent à l'hôtel. Le marché de vêtements de Marigot, la ville principale de la partie française de l'île, fait la plupart de ses affaires avec les passagers des paquebots qui passent la journée dans l'île, selon une commerçante.
«Les Français ne dépensent pas beaucoup», observe-t-elle.
Les étals du marché de Marigot, où l'on paie en euros ou en dollars, sont très colorés. Les vêtements sont souvent très jolis, avec des tissus inusités comme la terrivoile, très douce. L'artisanat est très pittoresque, un peu trop pour toujours être de bon goût. Il y a aussi un marché d'épices. Dans les allées, on entend les vendeuses parler de leurs «mounes», leurs enfants. Les prix sont raisonnables : le dollar américain a la même valeur que l'euro, ce qui avantage ceux qui préfèrent s'en tenir aux billets verts durant leurs vacances (du côté hollandais, il y a une devise locale, le florin antillais, que je n'ai jamais pu voir : tous les prix sont en dollars américains, malgré des lois obligeant que les prix en florins soient aussi indiqués).
La vie du côté français est plus européenne que du côté néerlandais : les voitures ont des plaques d'immatriculation européennes, par exemple. Mais les restaurants montrent bien que les principaux clients sont américains : les vins au verre sont indiqués d'après leur cépage - sauvignon, merlot, cabernet, etc. - selon l'habitude américaine, alors qu'il s'agit la plupart du temps de vins français qu'on dénomme bordeaux, côte-du-rhône, cahors ou beaujolais.
Colonial
La rue principale de Philipsburg, la capitale de la partie néerlandaise (Sint Maarten), est beaucoup plus coquette que Marigot. Il s'agit d'une longue suite de magasins de vêtements, de bijoux (les diamants sont une aubaine, paraît-il), de produits typiques comme les sauces épicées et la liqueur à base de rhum, de babioles et d'appareils électroniques. Certains magasins sont situés dans de jolis édifices, et certaines rues transversales sont aménagées selon une allure «typique» qu'on croirait tout droit sortie d'Epcot Center. On décèle toutefois des architectures qui sonnent vrai, comme un café Internet tout en bois, dont les fenêtres n'avaient pas de vitres ; et une petite auberge très mignonne, d'allure coloniale (avec un bar digne d'un country club britannique), où habitait la reine des Pays-Bas quand elle se rendait encore dans ses territoires outre-mer.
Les croisières ont également permis à une foule d'entreprises de mettre sur pied des activités touristiques : ferme de papillons, excursions pédestres sur les petites collines verdoyantes, promenades à cheval sur la plage, plongée, voile. Et contrairement à ce que je croyais, Saint-Martin n'est pas une île de luxe. Les prix des restaurants ressemblent à ceux des États-Unis, et on peut trouver des pensions à Philipsburg ou Marigot à partir de 50 $US, selon le bureau de tourisme du côté néerlandais.
Seule lacune : il y a peu d'activités pour les enfants. À l'hôtel où nous logions, à la baie de Maho, il n'y avait pas d'activités pour enfants dans la piscine (le premier soir, vers 19h, nous avons même été témoins d'un strip-tease public d'une obèse quinquagénaire devant les participants d'un «happy hour» bruyant). Du côté français, des trampolines flottants munis de glissoires ont été disposés non loin de la rive à la plage de l'Orient, ce qui peut accommoder les parents d'enfants sachant nager.
Ce voyage a été fait à l'invitation du Bureau de tourisme de Sint Maarten.
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Plusieurs autres albums photos de nos croisières sur Webshots...
http://community.webshots.com/user/bellegueule001
Bonne croisière de Jacques
RCCL RADIANCE OF THE SEAS, 18/04/04 - 14 jours - Canal de Panama
RCCL RADIANCE OF THE SEAS, 02/05/04 - 6 jours - Côte Nord-Ouest du Pacifique
RCCL JEWEL OF THE SEAS, 18/09/04 - 10 jours - Canada/Nouvelle-Angleterre
RCCL - Serenade of the Seas, 12/03, Caraïbes du Sud (SC)
RCCL - Mariner of the Seas, 23/11/03, Caraïbes de l'Est (EC)***
RCCL - Mariner of the Seas, 16/11/03, Caraïbes de l'Est
RCCL - Brillance of the Seas, 07/03, Europe Méditerranéen (EU)
RCCL - Voyager of the Seas, 05/03, Caraïbes de l'Ouest (WC)
RCCL - Navigator of the Seas, 04/03, Caraïbes de l'Est **
