[align=right]Le lundi 21 février 2005[/align]
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Photo AFP
Pour aller à Paris, mieux vaut acheter son billet d'avion
dans une agence traditionnelle... à moins d'avoir envie de
faire escale aux États-Unis.[/align]
Agences traditionnelles contre agences en ligne
André Désiront
collaboration spéciale, La Presse
La vente de voyages sur Internet progresse à pas de géant. En Amérique du Nord, quelques grandes agences «en ligne» comme Expedia, Travelocity, Hotels.com et Orbitz, accaparent plus de 90 % du chiffre d'affaires généré par la vente de voyages sur la grande toile. Mais les agences traditionnelles commencent à répliquer en lançant des sites Web dotés de moteurs de recherche performants.
Plusieurs patrons de grands réseaux d'agences traditionnelles estiment qu'en se dotant de sites qui permettent de réserver en ligne, ils reprendront l'avantage sur les Expedia de ce monde. «Ce sont des outils qui nous permettront de battre les Expedia et Travelocity sur leur propre terrain, fait remarquer Richard Villeneuve, directeur général du réseau En Direct. Eux n'ont pas accès aux mêmes produits que nous, même s'ils ont négocié d'excellents tarifs avec certains transporteurs.»
«Et nous sommes en mesure de proposer un meilleur service après-vente, puisque les gens qui achètent en ligne sur un de nos sites peuvent joindre les conseillers de nos agences au besoin.»
Jusqu'à présent, le marché était dominé par trois grands joueurs qui, l'an dernier, ont réalisé 93 % de toutes les ventes de voyages en ligne au États-Unis. Le premier est InterActiveCorp, propriétaire d'Expedia (la plus grande marque mondiale de vente de voyages en ligne, avec un chiffre d'affaires de 1,8 milliard US), Hotwire et Hotels.com, le plus gros vendeur mondial de chambres d'hôtels. Il est talonné par Cendant, propriétaire de Orbitz, Cheaptickets, Lodging.com, et également de Avis, Budget, Ramada et Days Inn. Le troisième est Sabre qui, est notamment propriétaire de Travelocity, numéro deux mondial de la vente de voyages en ligne.
Mais de nouveaux acteurs font leur apparition dans ce secteur d'activité. Ce sont les métamoteurs comme Sidestep, Kayak, Mobissimo et Farechase- ce dernier www.farechase.com ) est une division du portail bien connu Yahoo. Contrairement aux agences en ligne comme Expedia, ces métamoteurs ne vendent rien.
Ce sont des outils «pirates», en quelque sorte, qui effectuent des recherches simultanément dans plusieurs dizaines de sites, aussi bien ceux d'Expedia, de Cheaptickets ou de Travelocity que ceux de compagnies aériennes.
Résultat: c'est avec eux qu'on a les chances de trouver les meilleurs tarifs. Mais ils ne sont pas encore adaptés au marché canadien et encore moins au marché québécois.
Les agences de voyages traditionnelles commencent à sentir la soupe chaude. Elles se dotent de sites alimentés par des métamoteurs de recherche qui vont fouiller dans les banques de données des grossistes et des transporteurs. Certains comme les regroupements Voyages En Direct ( www.voyagesendirect.com ), Vasco ( www.voyagevasco.com et www.voyagesecono.com, un des meilleurs sites canadiens pour les «spéciaux») ou Voyages CAA-Québec ( www.caaquebec.com ) permettent à la fois de réserver les vols nolisés, les forfaits des grossistes dans les destinations-soleil et les vols des compagnies aériennes régulières.
D'autres comme les réseaux Club Voyages ( www.clubvoyages.com ) ou Uniglobe ( www.uniglobevoyages.com ) sont limités aux forfaits des grossistes et aux vols nolisés. Mais ils se préparent à mieux outiller leurs sites.
Et presque tous les autres grands réseaux d'agences présents au Québec, les Carlson Wagonlit, Thomas Cook, Sears, Avantage, Ensemble, etc., sont en train de se doter de portails Internet performants.
«Nous sommes arrivés à un tournant où un bon nombre de consommateurs n'éprouvent plus de réticences à acheter des voyages sur Internet, dit Philippe Sureau, président de Transat Distribution et grand patron de Club Voyages. On assiste à une montée en puissance de la réservation en ligne et nous pensons que les sites qui permettent les transactions sont devenus incontournables, ne fût-ce que comme moyen d'attirer les clients vers nos agences.»
http://www.cyberpresse.ca/voyage/articl ... 0787.shtml
