Où sont les meilleurs prix ?

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Jacques
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Où sont les meilleurs prix ?

Message par Jacques » lun., 04 avr. 2005, 18:52

Selon...
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[align=right]Le lundi 04 avril 2005[/align]
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Photo : Rémi Lemée, La Presse
Boutique hors taxes de Dorval.


Hors taxes magasinage

Où sont les meilleurs prix ?[/align]André Désiront
collaboration spéciale, La Presse

Profite-t-on de véritables aubaines dans les boutiques hors taxes ? Quel voyageur n'a jamais acheté un parfum à bord d'un avion ou dans une boutique d'aéroport où la marchandise est censée être exempte de taxes pour trouver le même article à moindre prix, dans le cadre d'une promotion à La Baie ou chez Jean Coutu ?

«Bien sûr, cela peut arriver, lorsqu'ils lancent des promotions, mais en général, nous sommes moins chers, affirme Jacques Dagenais, directeur pour le Canada d'Aer Rianta International, groupe qui détient la concession des boutiques hors taxes à Montréal-Trudeau et dans plusieurs autres aéroports canadiens. En achetant les parfums dans une de nos boutiques, le consommateur économisera entre 15 % et 20 %, comparativement aux prix pratiqués en ville. »

Vérification faite, on ne peut que lui donner raison. Et une série de comparaisons des prix pratiqués dans différents aéroports du monde et à bord des avions de plusieurs compagnies aériennes nous ont convaincu que c'est dans les boutiques hors taxe de l'aéroport de Montréal qu'on réalise les meilleures aubaines. Du moins pour les parfums qui, à marques et formats égaux, coûtent plus cher dans les grands aéroports européens et à bord des avions de compagnies aériennes comme Air France.

Par contre, les fumeurs feraient mieux d'attendre d'embarquer dans l'avion pour faire leurs achats. Si les prix des marques canadiennes (qu'on ne retrouve pas à bord des compagnies étrangères) sont uniformisés, les Malboro (la plus universelle des marques) coûtent beaucoup moins cher à bord des avions, qu'il s'agisse d'Air Transat ou d'Air France, ou encore aux aéroports de Paris et d'Amsterdam. On peut d'ailleurs se demander pourquoi elles se vendent une cinquantaine de dollars à la boutique hors taxe de Dorval ou à bord des transporteurs canadiens, quand on sait que les taxes représentent 75 % de leur prix au détail. «C'est que les cigarettes ne sont pas vraiment exemptes de taxes : voici un an et demi, le gouvernement canadien a imposé des droits d'accises sur nos ventes de tabac, d'une part parce que la différence de prix était considérable, d'autre part pour décourager les fumeurs, conformément à sa politique antitabac», explique Des Ryan, vice-président services en vol d'Air Transat. Et Jacques Dagenais d'ajouter : «Les prix varient beaucoup, au Canada. Au Québec, la différence n'est pas énorme, mais en Alberta, une cartouche de 200 cigarettes coûte 110 $. Il y avait une volonté du gouvernement fédéral de fixer un niveau de prix médian.»

Des vérifications des prix pratiqués dans les zones hors taxes de quelques aéroports et à bord des appareils de quelques compagnies aériennes, nous amènent aux conclusions suivantes :

- les réductions accordées sur les marques de spiritueux sont intéressantes, mais on ne réalisera pas d'économies substantielles sur les vins. «Nous nous conformons aux recommandations de la SAQ, qui nous suggère une réduction de 10 % sur les vins, dit Jacques Dagenais. C'est plutôt pour rendre service aux voyageurs qui veulent ramener un cadeau ou apporter une bouteille qu'ils boiront en voyage que nous tenons du vin en inventaire, car les bénéfices que nous réalisons là-dessus sont réduits.» Une exception, cependant : les champagnes. Mais ceux-ci coûtent sensiblement moins cher dans les boutiques des aéroports européens.

- Il est très difficile de faire des comparaisons sur les articles de luxe. Pour les montres, par exemple, chaque marque appose sa griffe sur une variété ahurissante de modèles et, d'un aéroport à l'autre, d'une compagnie aérienne à l'autre, ce ne sont jamais exactement les mêmes modèles qu'on retrouve. Il faut donc s'en remettre à la parole de Jacques Dagenais, qui assure que dans le secteur des articles de luxe, les économies varient de 25 à 30%. «Sur les montres, par exemple, elle est presque toujours de 25 %. Bien sûr, on pourra retrouver une grande marque réduite de 50 % chez Costco. Mais il s'agira toujours d'un modèle de fin de série. Par contre, en ce qui concerne l'électronique, nous ne pouvons pas rivaliser avec des géants comme Future Shop ou Radio Shack, qui ont un pouvoir d'achat considérable et qui ne paient pas des loyers aussi élevés que les nôtres.»

- Impossible cependant de comparer les prix des appareils audio et des gadgets électroniques. Les modèles proposés dans les boutiques d'aéroport ne sont presque jamais les mêmes que ceux vendus dans les magasins «normaux». En consultant le catalogue de Sony sur Internet, on ne retrouvera pas le lecteur portable de CD DN-E10, repéré à l'aéroport Changi de Singapour ! Même chose pour le lecteur MP-3 iPod 40 GB de Mac également proposé à Singapour. Sur le site d'Apple, le modèle qui s'en rapproche le plus est le iPod 20 GB, donc d'une capacité de stockage deux fois moins importante.

- Les zones hors taxes des grands aéroports européens, Londres et Amsterdam en tête, hébergent des boutiques de grands designers de vêtements. Mais leur intérêt réside dans le choix, non dans les prix. Ainsi, une chemise Emiliano Zegna vendue 225 $ US à l'aéroport de Prague, se détaillait 250 $ CAN aux Ailes de la mode. Alcools et tabac exceptés, les prix sont plus élevés dans les boutiques hors taxes européennes que dans les magasins «taxés» chez nous et ce, même, pour les marques européennes.

- Les prix sont souvent moins élevés à bord des avions que dans les zones hors taxes des aéroports. «Nous nous appliquons à conserver un avantage concurrentiel sur les boutiques des aéroports parisiens», explique Olivier Yahi, chef de produits ventes à bord d'Air France. Malheureusement, l'espace à bord est toujours rationné. Les compagnies aériennes ne sont donc pas en mesure de proposer une variété de produits aussi étendue que les boutiques d'aéroports.

Ce qui se vend le mieux

Selon le magazine spécialisé Generation, ce sont les articles de luxe qui se vendent le mieux dans les boutiques hors taxes et à bord des avions, avec un volume de ventes de 7,1 milliards $us. Suivent ensuite les parfums et cosmétiques, puis les alcools, le tabac et, loin derrière, le secteur «confiserie et alimentation».

Par contre, aux aéroports de Montréal, les voyageurs qui fréquentent les boutiques hors taxes sont davantage intéressés par les parfums et les alcools. «Au Canada, nous réalisons près de 45 % de notre chiffre d'affaires avec les parfums et les cosmétiques, dit Jacques Dagenais, directeur général d'Aer Rianta Amérique du Nord. C'est la catégorie de produits qui se vend le mieux, devant les alcools et le tabac. Les articles de luxe comptent pour environ 7 % du volume total de nos ventes.»

C'est à Montréal que Aer Rianta vend le plus de produits de luxe. Lesquels exactement ? «Il y a d'abord les marques de lunettes de designer comme Armani, Boss ou DKNY, suivies par les montres, avec des marques comme Roots, Tag Hauer, Tissot, Gucci, Polo de Ralph Lauren... En hiver, par contre, le gros de la clientèle est constitué de voyageurs d'affaires américains qui, eux, achètent beaucoup de foulards ou de cravates Hermès et des articles de cuir.»

On ne retrouvera pas nécessairement les mêmes produits en étalage l'hiver que l'été. «Nous nous adaptons au type de clientèle, explique Jacques Dagenais. En hiver, le gros de la clientèle est constitué d'Américains qui viennent ici pour affaires et de vacanciers qui partent dans le Sud. En été, les meilleurs clients sont les touristes européens.» Ils aiment beaucoup le sirop d'érable, présenté dans des fiacons décoratifs. Pas nécessairement par goût, mais parce qu'il s'agit d'un petit cadeau économique de dernière minute. «Nous en vendons pour 1 million de dollars par an, à Montréal», dit Jacques Dagenais.

À bord des avions canadiens, par contre, l'alcool arrive en tête des ventes. C'est le cas pour Air Transat, mais aussi pour son fournisseur, le groupe DFASS, concessionnaire qui alimente les boutiques «en vol» de la plupart des grands transporteurs nord-américains, dont Air Canada, American Airlines, Continental et plusieurs autres. «Nous vendrions peut-être plus de parfums, comme c'est le cas pour les boutiques d'aéroport, mais nous ne pouvons pas proposer un large éventail de marques à bord des avions, parce que l'espace est toujours rationné, ce qui nous oblige à proposer seulement les marques les plus populaires comme Chanel, Estée Lauder ou Nina Ricci», explique Darryl Miranda, directeur de DFASS Canada.

Pourtant, dans les appareils d'Air France, ce sont les parfums qui se classent en tête des articles les plus vendus, suivis par les cigarettes et les cosmétiques. Les accessoires de mode et les bijoux suivent dans l'ordre. «Nous bénéficions d'une image de marque associée au luxe, ce qui nous incite à vendre aussi des produits, comme des parfums de Lancôme ou des foulards Hermès, conçus exclusivement pour nous et qui se vendent très bien, dit Olivier Yahi, chef de produits ventes à bord du transporteur français. Les sondages ont révélé que les passagers sont également intéressés par des gadgets électroniques. Nous en proposons donc plusieurs, notamment un scanner de cartes de visite qui a beaucoup de succès. »

Notons que les ventes de cigarettes et autres produits de tabac sont en recul partout. En 1990, ces articles permettaient aux boutiques d'aéroport de réaliser 23 % de leur chiffre d'affaires. Aujourd'hui, ils ne pèsent plus que pour 12 % des ventes.

Les aéroports centres commerciaux

C'est dans les aéroports londoniens que l'industrie du «hors taxes» fait les
meilleures affaires. L'aéroport d'Heathrow se classe bon premier et assez loin devant Singapour qui arrive en seconde position pour le chiffre d'affaires réalisé dans les boutiques hors taxes. L'autre grand aéroport londonien, Gatwick, arrive au sixième rang, ce qui est quand même une performance remarquable, puisque d'autres zones aéroportuaires qui voient pourtant défiler quatre ou cinq fois plus de passagers chaque année (Tokyo Narita, par exemple, qui ne se classe qu'en onzième position) génèrent des ventes exemptes de taxes beaucoup moins importantes. Faut-il en déduire que les prix sont beaucoup plus intéressants dans les aéroports londoniens ? Pas vraiment. Londres est une des grandes capitales mondiales du shopping (Harrods, Fortnum & Mason, les tailleurs de Saville Road?) et le choix de boutiques et la variété des marchandises proposées dans les aéroports est à l'avenant de ce qu'on trouve en ville.

Ces deux derniers éléments ont un effet d'entraînement sur les ventes. Ce sont les surfaces réservées aux boutiques hors taxes et la variété des marchandises qu'on y vend qui expliquent que Londres, Singapour et Amsterdam se maintiennent en tête du classement.

Même si les plus grands aéroports du monde (Atlanta, Chicago, New York?) sont situés aux États-Unis, on ne retrouve aucun aéroport américain dans le palmarès. Le seul à figurer dans les 20 premiers est Honolulu. Explication : les aéroports américains sont très fréquentés, mais surtout par des passagers qui empruntent des vols intérieurs, qui n'ont donc pas accès aux boutiques hors taxes. Pourtant, si on examine les ventes hors taxes, pays par pays, nos voisins arrivent en troisième position, avec un chiffre d'affaires global de 1,3 milliard derrière le Royaume-Uni (2 milliards) et la Corée du Sud. C'est qu'aux États-Unis, il existe, non pas un, mais une douzaine de grands centres aéro-portuaires. Les ventes sont donc décentralisées. Sans compter qu'on retrouve aux frontières beaucoup de grandes surfaces hors taxes. C'est le cas à Lacolle et surtout au pont de la Paix entre Fort Érié et Buffalo, qui permet de traverser le Niagara, de l'Ontario à l'État de New York. Le magasin situé là est considéré comme la plus grande surface «hors taxes» d'Amérique du Nord, hors aéroports.

La France ne se classe qu'en sixième place. Quant au Canada, il ne figure pas parmi les 20 premiers. Notons que c'est en Europe que l'industrie du «hors taxes» réalise près de la moitié de son chiffre d'affaires (44 %). L'Asie arrive en seconde position, avec le tiers des ventes mondiales.

Une nouvelle boutique hors taxes à Montréal-Trudeau

Le choix de marchandises proposées aux boutiques hors taxes de l'aéroport Montréal-Trudeau est beaucoup plus restreint que dans d'autres grands aéroports du monde. Mais cette situation ne s'éternisera pas. «À Dorval, à cause de la configuration actuelle des lieux, nous exploitons quatre boutiques dans quatre zones différentes et toutes ont des surfaces restreintes, ce qui ne nous permettait pas d'exposer toute la marchandise que nous voudrions vendre, explique Jacques Dagenais, directeur pour le Canada de Aer Rianta International, l'entreprise qui détient la concession des boutiques hors taxes aux Aéroports de Montréal. Mais le 1er juin, tout sera rapatrié dans le nouveau complexe réservé aux vols internationaux. Nous avons investi 5,5 millions de dollars pour y aménager une boutique d'une surface de 14 000 pieds carrés, soit deux fois plus grande que celles combinées des quatre magasins que nous gérons actuellement.»

Ce qui permettra d'élargir la gamme des produits proposés, mais aussi d'aménager des sections réservées à des grandes marques du luxe, comme Givenchy, Longchamp (cuirs et valises), Mont-Blanc... Aer Rianta International, qui détient des concessions dans quatre grands aéroports canadiens, est un des cinq plus grands groupes mondiaux du commerce «hors taxes». Quelque 500 entreprises se partagent le marché mondial, mais une dizaine d'entre elles accaparent le gros du gâteau. Parmi elles, le groupe suisse Nuances, qui détient l'exclusivité à l'aéroport de Toronto. Aer Rianta est également présent à Ottawa, Winnipeg et Edmonton, mais aussi en Irlande, en Allemagne, en Russie, et au Moyen-Orient.

La plupart des compagnies aériennes s'approvisionnent également auprès de grands groupes spécialisés. Ainsi, Air Transat, Air Canada, American Airlines et plusieurs autres grands transporteurs américains ont le même fournisseur : le groupe DFASS. «C'est une question de pouvoir d'achat, explique Des Ryan, vice-président services en vol d'Air Transat. Cela nous permet de proposer nos marchandises à meilleur prix.»

Le commerce «hors taxes» est une grosse industrie qui génère un chiffre d'affaires global d'un peu plus de 20 milliards $US, dans le monde. Mais les ventes stagnent depuis 10 ans. Son chiffre d'affaires était légèrement plus élevé en 1995. Les experts attribuent cette stagnation à plusieurs facteurs, dont les attentats du 11 septembre, mais surtout à l'abolition des droits de douanes dans l'Union européenne. Le voyageur qui se rend de Paris à Rome, par exemple, n'a plus le droit d'acheter dans les boutiques hors taxes des aéroports de Paris, puisqu'il demeure dans ce que les Européens appellent «l'espace Schengen». Ce qui a d'ailleurs incité plusieurs compagnies aériennes, dont Air France, à mettre fin aux ventes hors taxes à bord des vols court et moyen-courrier.

TOP 10
LES VENTES HORS TAXES

Aéroport / Ventes annuelles (en millions $ us)
1. Londres (Heathrow) / + de 600 millions
2. Singapour / + de 300 millions
3. Amsterdam / + de 200 millions
4. Paris (Charles-de-Gaulle)/ + de 200 millions
5. Dubaï / + de 200 millions
6. Londres (Gatwick)/ + de 200 millions
7. Séoul / + de 100 millions
8. Franckfort / + de 100 millions
9. Tel-Aviv / + de 100 millions
10.Hong-Kong / + de 100 millions
Source : Duty Free World Council

L'INDUSTRIE MONDIALE
- Chiffre d'affaires global en 2003 : 20,5 milliards $US
- Part des boutiques d'aéroport : 50 % (10,3 milliards $US)
- Moins de 7 % des ventes totales sont réalisées à bord des avions
- Une part importante (2,2 milliards $US) est vendue à bord des traversiers.
- Le reste (6,5 milliards $US) est vendu dans les magasins frontaliers ou encore dans les îles (Margarita, les îles Vierges...) et les zones franches de certains pays.
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