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[align=right]Le mercredi 25 mai 2005[/align]
Douanes canadiennes
[align=center]Dévoiler sa date naissance pour pouvoir voyager?[/align]
Presse Canadienne
Ottawa
Les voyageurs canadiens pourraient sous peu devoir fournir la preuve de leur date de naissance avant de monter à bord d'un avion, pour aider à dépister les présumés terroristes.
Selon le conseiller à la sécurité nationale William Elliott, connaître la date de naissance d'une personne constitue l'une des meilleures manières, pour les autorités, d'assortir le nom d'un passager à un nom figurant sur une liste de suspects à surveiller.
M. Elliott, qui conseille le premier ministre, a déclaré mercredi dans le cadre d'une conférence sur la sécurité que le gouvernement se penche sur les implications d'une telle mesure pour la protection de la vie privée. «Peut-être est-ce le prix à payer pour tenir compte du contexte dans lequel nous nous trouvons en matière de sécurité», a-t-il dit au cours du symposium, organisé par le Conference Board du Canada.
Les gouvernements s'efforcent d'accroître la sécurité du transport aérien depuis les attentats terroristes perpétrés le 11 septembre 2001.
À l'heure actuelle, certaines compagnies aériennes exigent une photo pour l'identification de leurs passagers, mais ce n'est pas obligatoire, et la photo peut ne pas comporter la date de naissance du voyageur.
Un certain nombre de voyageurs ont été confondus avec d'autres portant le même nom et qui sont, eux, considérés comme des risques pour la sécurité. Même le sénateur américain Ted Kennedy a été intercepté par des agents préposés au contrôle des passagers dans les aéroports.
Sheila Fraser, la vérificatrice générale du Canada, a constaté en mars dernier que la confusion règne dans les listes de surveillance utilisées pour étudier les demandes de visa, de statut de réfugié et d'entrée au Canada. De plus, un rapport interne du gouvernement fédéral prévenait que les efforts pour empêcher les terroristes d'obtenir des documents de voyage ou de monter à bord d'avions seraient compromis tant et aussi longtemps que les agences fédérales dépendraient de listes de surveillance incohérentes.
Mais pour Roch Tassé, du groupe international de surveillance des libertés civiles, basé à Ottawa, exiger des passagers qu'ils s'identifient par de telles mesures équivaut à suivre les mouvements des automobilistes à l'aide de barrages routiers dressés par la police. Demander la date de naissance ne ferait qu'ajouter un autre barrage, affirme-t-il.
SOURCE : http://www.cyberpresse.ca/actualites/ar ... 046296.php
