Croisière Emerald Princess - 28 décembre 2010 au 7 janvier 2011
Caraïbes Sud
28 janvier 2010 - Montréal - Fort Lauderdale, Embarquement
La veille de notre départ, juste avant d’aller se coucher, nous recevons un appel de notre Princesse Francine et de son chat. Ils ont bravé les intempéries pour se rendre jusqu’à Newark mais l’hiver vient à bout de leurs efforts, et ils ne pourront pas se joindre à nous… l’aéroport est fermé, et aucun miracle ne leur permettra de se rendre à Fort Lauderdale à temps pour le départ du bateau… Je suis bien triste,
mais je suis aussi bien contente d’avoir choisi un vol avec une connexion à Cleveland plutôt que Newark! Le lecteur se dit alors, ahhh les chanceux. Au moins eux pourront se rendre à Fort Lauderdale sans embûches…
En ce matin du 28 décembre, le jour d’anniversaire de ma belle-sœur avec qui on part pour célébrer son 50e, on arrive à Trudeau à 4h00 du mat pour notre vol de 5h50. Tous les vols pour Newark sont annulés, mais ceux de Cleveland sont OK! Youppi!!
L’agent nous remet notre carte d’embarquement jusqu’à Cleveland mais pas celle pour le 2e vol, celui de Cleveland-FLL… nous sommes inquiets, mais la dame nous dit de simplement se présenter à la gate et qu’ils nous la donneront là bas… erreur de débutants… NE JAMAIS PARTIR SANS CARTES D’EMBARQUEMENT!!!
Donc notre groupe de joyeux lurons prend la route de Cleveland, tout heureux d’avoir déjoué la vilaine tempête qui a causé tellement de problème, surtout à nos amis la princesse et son chat.
Arrivés à Cleveland, on se rend à la porte C18 (je vais m’en souvenir longtemps…) et à peine arrivés au kiosque, Dorie C (je vais m’en souvenir longtemps…) nous dit qu’elle n’a pas de place sur le vol!!! QUOI???
Impossible, on arrive de Montréal! Ils nous l’auraient dit non? Impossible, on a acheté nos billets en septembre… Impossible, on a fait notre enregistrement en ligne hier… Dorie C, le robot de Continental qui n’a aucune sympathie, aucune empathie, aucune délicatesse nous dit que c’est possible, c’est arrivé et c’est comme ça, pour nous et 35 autres personnes sur ce vol!! QUOI??? Le vol est overbooké de 39 personnes??? Impossible!!! Ben oui, c’est toujours comme ça, mais avec tous les vols annulés partout, tout le monde s’est pointé et aucun autre vol possible avant le 3 janvier!
Je hurle, je crie, j’argumente, ma mère hurle, ma mère crie, ma mère argumente, mon frère hurle, mon frère crie, mon frère argumente, ma belle-sœur hurle, ma belle-sœur crie, ma belle-sœur argumente… et tous les autres personnes hurlent, crient et argumentent… c’est le bordel!! 
Evidemment, tous les superviseurs se cachent, bien terrés dans leur bureau et n’osent affronter les passagers en beau maudit. Et c’est comme ça à toute les gates!!! Tous les vols sont overbookés… Mais nous sommes tenaces et coriaces, et on ne quitte pas le kiosque – pas une seconde. Bill, (l’autre agent, un peu plus sympathique et compatissant) me dit que nos chances sont vraiment minces, que notre seule option est de nous retourner à Montréal sur le vol de 15h00… mais il ne reste que quelques sièges, et il a peur que si on attend trop, le vol sera plein et nous devrons attendre 1 ou 2 jours avant de pouvoir retourner à la maison. Mais j’ai peur que si on réserve des places sur le vol de Montréal, qu’il ne tente plus de nous faire partir sur celui de Fort Lauderdale… Finalement Bill réserve les 4 sièges me jurant qu’il fera tout pour qu’on parte quand même… Après 1.5 heures de gémissements, de questions sans réponses, de plaidoyers de toute sorte, ils procèdent à l’embarquement. On apprend que plusieurs passagers sont pris à la sécurité et que nous pourrions peut-être avoir une chance. Mais quelques secondes après, un petit cart arrive avec une dizaine de personnes… notre chance tourne… on voit Dorie et Bill discuter, et parlementer. Puis, après une attente interminable, Bill me tend 4 cartes d’embarquement en disant simplement ‘You’re in’… j’éclate en sanglots! On ramasse nos affaires et on court vers l’avion! Evidemment, on était un peu éparpillé, mais on était dans l’avion!!! Nous étions tous sous le choc… ça m’a pris un bon deux heures à me remettre de cette montagne russe d’émotions… pendant deux heures on se voyait passer nos vacances à ‘dealer’ avec les assurances, les appels, les chicanes… ah mon dieu! Finalement, nous sommes arrivés à Fort Lauderdale sous le coup de midi. On se doutait que nos valises manqueraient à l’appel, mais non, tout y était! Comble de bonheur!
Nous avons pris un taxi en passant par un centre d'achat pour aller au guichet automatique. Le taxi nous a coûté 20$. En moins de 15 minutes on était sur le navire – embarquement super rapide, aucune file d’attente. On part vite retrouver nos cabines! Toutou et BigBen nous ont laissé un petit mot - quelle joie de savoir qu’ils sont à bord, mais une pensée un peu triste pour nos autres amis qui n’ont pas réussi à se rendre… Après la drill, nous retrouvons Toutou et BigBen et nous les bombardons avec notre histoire rocambolesque… Un début de croisière assez rock & roll, mais au moins, on y est!!
Notre petit groupe se retrouve pour un premier souper en mer. On souligne l’anniversaire de ma belle-sœur… quelle journée! Elle s’en souviendra de son 50e!!! Mais après la journée que nous avons eu, nous sommes crevés, et nous retrouvons notre lit avec bonheur… et de bonne heure!!!
Heureusement, nous avons deux belles journées en mer qui nous attendent, question de laisser tomber le stress un peu…
A suivre…
J'imagine vos têtes quand ils vous ont annoncé que c'était overbooké. 
Et en plus c'était comme normal. Ah yaï yaï, il y a de quoi crier au meurtre. 
mais comme la mer est houleuse, ils vident les piscines assez tôt par mesure de sécurité… il fait chaud, mais pas moyen de se rafraîchir!